A en croire les données climatiques à la disposition du ministère de l’Environnement et Développement durable, le mois de janvier ne connait pas une forte pluviométrie il y a plusieurs années. La pluie qui a surpris Kinshasa le 4 janvier relève des changements climatiques. Mais les dégâts engendrés par celle-ci sont inhérents aux comportements de tout citoyen Kinois face au respect de l’environnement. C’est ce qu’a fustigé le Secrétaire général intérimaire de ce ministère, Benjamin TOIRAMBE.
Au moment où le pays s’apprêtait à commémorer la date du 4 janvier consacrée aux martyrs de l’indépendance, des pluies torrentielles se sont abattues sur la capitale congolaise, laissant la ville sans dessus ni dessous. Plus de 40 personnes ont perdu la vie, des milliers de maisons emportées, des érosions telles des plaies béantes, des routes et ponts coupées.
Plusieurs jours après, les débats sur ces catastrophes vont dans toutes les directions. Sur toutes les langues, l’heure est au Partage des responsabilités et mesures à prendre pour atténuer, si non enrayer cette colère météorologique.
La pression démographique que subit la ville de Kinshasa relègue en second plan les normes urbanistiques et environnementales. Bien que la loi stipule que les constructions sur les bassins versant et le long des rivières sont proscrites, les constructions anarchiques à Kinshasa se portent mieux qu’un poisson dans l’eau. Il ne suffit pas de mener une enquête d’expert pour se rendre compte des constructions faites sur les lits de rivières, et celles ayant rétréci les rues, empêchant ainsi les eaux de pluie à bien ruisseler. « Dans ces catastrophes, le plus grand responsable est l’homme. L’homme congolais est ce qu’il est, si nous ne changeons pas notre comportement en faveur de l’environnement, nous serons confrontés à des catastrophes plus graves que celles que nous déplorons actuellement », a martelé Benjamin TOIRAMBE.
La vulnérabilité de la RDC aux changements climatiques est tributaire à la gouvernance environnementale. La gestion de déchets et l’apparition de certaines maladies en sont un cas d’école, a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le Ministère de l’Environnement s’est concerté à l’interne pour voir dans quelle mesure il faudrait aider la ville de Kinshasa à sortir de la spirale d’inondations dans laquelle elle se trouve actuellement.
À en croire ce haut cadre du ministère, le respect de l’environnement, le respect des normes urbanistiques et l’application de la loi foncière sont des solutions qui sauveront la ville Kinshasa.
Thierry-Paul KALONJI
2 commentaires sur “Phénomène naturel : B. Toirambe, « les pluies torrentielles du 4 janvier sont consécutives au changement climatique, mais les dégâts sont d’origine anthropique »”
Comme l’a dit le SGi, l’homme est et reste le vrai responsable dans ce qui nous arrive aujourd’hui par ses activités anthropiques; et si nous ne changeons pas notre façon de voir les choses sur les conséquences que peuvent engendrer ces déchets que nous ne savons comment gérer, cette manie de vouloir toujours construire dans des endroits qui ne respectent en aucun cas les normes urbanistiques et qu’ il n’y aurait pas la mise en application de la loi dans toute son intégralité, on aura beaucoup crier et rien ne nous délivrera face à la colère de la dame nature.
Si on ne sait pas prendre soin de cet environnement qui nous entoure, ce dernier prendra soin de nous.
C est bien vrai mr le SG EDD. Mais deboucher les egouts et elargir les canalisations relevent d une d3cison politique de haut niveau car il faut poir cela detruire beaucoup d’immeubles et de maisons a travers la Ville. Un programme de relocalisation des populations pour lancer des tels travaux d reamenagement de la ville est un prealable mais qui coutera trop trop cher, demande un courage politique et necessite un soutien populaire!!!