Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable à travers sa Direction de la Gestion Forestière (DGF) a organisé du 12 au 13 décembre, à Kinshasa, un atelier de validation des outils de mise en œuvre de la foresterie communautaire.
Ces outils destinés à faciliter le processus d’attribution ainsi que la gestion et l’exploitation des concessions forestières des communautés locales ont été rendus possible grâce à la collaboration de World Resources Institute (WRI) et le Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité (CODELT), avec à l’appui financier de l’USAID-CARPE.
« Les opportunités de la mise en œuvre de la foresterie communautaire sont multiples, mais les défis également existent tel que le démontre les expériences des autres pays de la sous-région. La démarche qu’a pris la RDC vise à amorcer une phase expérimentale du processus pour assurer le succès de cette initiative », a déclaré Lauren Williams, directeur pays de WRI.
A en croire ce cadre de WRI, les expériences de terrain ont démontré qu’il faut des dialogues permanents pour harmoniser la vision et l’approche de tous les acteurs surtout lorsqu’on sait que la foresterie communautaire apporte des pratiques parfois innovantes qui nécessitent d’être bien comprises et intégrées dans les modes habituels de gestion des forêts.
« Aujourd’hui on a les outils plus ou moins adaptés qui vont aider à faciliter le processus de mise en œuvre de développement de la foresterie communautaire. Il y’a des appuis qui sont prévus pour renforcer les communautés au niveau locale et les aider à prendre en charge ce processus », a précisé Augustin Mpoyi, Coordonnateur de CODELT, une Organisation non gouvernementale, qui a travaillé sur l’élaboration de ces outils.
Au cours de ces asises, les participants ont examiné les 40 outils dévéloppés. Notamment, le procès-verbal d’enquête publique , le permis de coupe communautaire, le contrat type d’exploitation de la concession de communauté locale, le règlement relatif à la gestion du fonds et autres. Ils ont par la même occasion formulé des recommandations pouvant aider à l’aproriation de ces outils par les parties prenantes, en vue de leur bonne utilisation sur terrain.
Outre la sensibilisation des communautés locales et des Peuples Autochones à l’utilisation de ces outils pour une meilleure appropriation, le renforcement des capacités des acteurs clés pour une meilleure appropriation desdits outils et l’accélération de la finalisation du Guide opérationnel spécifique à l’élaboration d’un Plan Simple de Gestion par l’administration centrale en charge des forêts devront être de mise.
Les représentants de la société civile ainsi que ceux des communautés locales présents à ces travaux , ont salué l’efficacité de ces outils qui selon eux, prennent en compte les réalités de terrain, tout en mettant l’accent sur le développement durable, et la gestion rationnelle des ressources forestières.
Notons par ailleurs que les outils de mise en œuvre de la foresterie communautaire présentés, mettent en évidence la sauvegarde des intérêts des communautés locales et des groupes particuliers comme les femmes et les peuples autochtones.
Jennifer LABARRE