Le 7 décembre 2024, la cinquième journée de la seizième conférence des parties (COP16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la Désertification (CNULCD), est consacrée aux dialogues de haut niveau et des sessions interactives qui mettent en évidence les contributions des peuples autochtones (PA), les jeunes et le genre dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres.
C’est une occasion de présenter des solutions innovantes et en favorisant une participation inclusive qui renforce les partenariats pour la restauration durable des terres. Les PA sont mis en exergue dans des dialogues de haut niveau organisés pour la journée des peuples. C’est pour la toute première fois que la COP16 de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) accueille un dialogue dédié aux peuples autochtones, en mettant l’accent sur l’intégration de leurs voix dans la mise en œuvre de la Convention.
« Cette session de travail débouchera à l’élaboration de recommandations pour une participation significative des PA, en particulier dans la protection des pâturages, en prévision de l’année internationale des pâturages. Les représentants autochtones participeront également à des événements de haut niveau et à des activités à l’occasion de la Journée du peuple pour appeler à des partenariats plus étroits et à un soutien accru pour leurs contributions à la restauration des terres. » A informé Tarja Halonen, ancienne présidente de la Finlande, défenseure du développement durable et co-présidente du Caucus sur le genre de la CNULCD.
Cet après-midi, une conférence de presse sera organisée pour aborder le rôle des PA, des jeunes et des femmes dans la restauration des terres et en tant que champions du développement inclusif et durable. Cette conférence sera animée par la princesse Mashael bint Saud Al-Shalan, cofondatrice de Aeon Collective de l’Arabie saoudite et Hindou Oumarou Ibrahim, Présidente de l’Association des Femmes et Peuples Autochtones du Tchad (AFPAT).
Les peuples autochtones souffrent encore de racisme, de la discrimination et de l’inégalité d’accès aux services de base, y compris les soins de santé et l’éducation. Ces peuples sont davantage susceptibles de vivre dans l’extrême pauvreté. Leurs taux de privation des terres, de malnutrition et de déplacements à l’intérieur du pays sont également plus élevés que ceux des autres groupes de population. Pourtant, ils jouent un rôle très important dans la lutte contre le changement climatique.
Près de 70 millions d’entre eux sont tributaires de la forêt dans le monde pour leur subsistance et des nombreux autres dépendent d’activités telles que la culture, la chasse, la cueillette ou le pastoralisme. La terre, la forêt et la biodiversité sont donc au cœur de la culture et du mode de vie des peuples autochtones. Ils sont les gardiens de la forêt. Leur savoir traditionnel peut aider l’humanité entière.
Notons qu’après les sessions dédiées aux peuples, se tiendra un forum des jeunes sur le thème : agir pour la terre, restaurer le travail pour un avenir résilient et durable. Ce forum réunira des ministres, des dirigeants de la CNULCD, des présidences de COP, des organisations internationales, des initiatives menées par des jeunes comme la Youth Negotiator Academy et des partenaires tels que l’AGFUND et la Fondation MISK. Les discussions porteront sur les défis de la lutte contre la désertification et exploreront les technologies, les solutions communautaires et le leadership des jeunes dans le renforcement de la résilience et de la durabilité.
Sarah MANGAZA