Biodiversité : Mongabay choisit la RDC, pays francophone pour lancer sa plateforme

« Nous avons énormément d’espoir pour ce pays ! », S’est exclamé David Akana, Directeur de Programme Mongabay-Afrique, lors du lancement de cette plateforme en République démocratique du Congo, le mardi 4 juin 2024 à Kinshasa. Cette cérémonie s’est déroulée en parallèle avec la 20e réunion des parties au Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) tenue à Kinshasa du 3 au 5 juin 2024.

David Akana estime qu’il est grand temps de présenter également ce qui est bon en Afrique. A l’en croire, Mongabay est maintenant l’interface naturel et humain qui se focalise sur le Journalisme de solution. Lancé en 2012, il a 6 bureaux : en Inde, Amérique latine, Indonésie et 2 bureaux en Afrique : 1 en français et 1 en anglais.

Mongabay travaille avec une équipe de 100 collaborateurs à temps plein. Cette plateforme renforce les capacités des journalistes de la RDC et de l’Afrique. Le projet a été lancé en Afrique en 2023. Et là, il était question de bien réfléchir sur comment ils peuvent étendre leurs activités dans le continent africain, chose qu’ils estiment importante.

La RDC par exemple, un pays énorme qui prend un élan considérable en matière de la gouvernance de la conservation. Mais cela ne figure pas dans les reportages. Chose qui a poussé le Ministre de la Communication et des Médias à encourager cette initiative tout en interpellant les Médias sur sa façon de faire.

« L’environnement ne fait pas partie des sujets phares qui intéressent les jeunes. Pourtant c’est un véritable trésor dans lequel Alfred Ntumba a déjà jeté ses premières lettres. Il faut considérer par notre présence ici la volonté d’appuyer tous ceux qui se spécialisent sur les questions de l’environnement et qui peuvent être à mesure de nous expliquer mitigation, adaptation et tous ces termes utilisés lorsqu’on nous parle d’environnement. Cela suppose que les peuples autochtones représentés ici arrivent à comprendre comment ceux qui vivent de la forêt, mangent de la forêt, puissent changer d’un jour à l’autre parce qu’on leur dit qu’il faut protéger le climat. » A indiqué Patrick Muyaya en lançant officiellement Mongabay en RDC.

Dans son mot de circonstance, David Akana a tenu à remercier et à féliciter le Directeur Général de Environews RDC, Alfred Ntumba, pour son travail remarquable dans le secteur du Journalisme environnemental, avant d’expliquer pourquoi Mongabay a tenu à lancer sa plateforme en RDC. A l’en croire, son équipe et lui ont longuement discuté sur le choix d’un pays francophone et il était le seul à militer pour que la RDC soit choisie.

« Alfred est un jeune mais une fierté pour nous. Il y a 10 ans, j’étais ici pour une formation sur le journalisme de solution et il avait manifesté l’intérêt. On a eu la formation, il est resté dans le domaine et aujourd’hui c’est un entrepreneur. Nous sommes là pour lancer ce média. Il y a certainement ceux qui se posent la question de savoir pourquoi lancer Mongabay pourtant nous savons qu’il existe. Eh bien, vous constaterez que nous existons depuis 25 ans mais nous sommes plus présents dans les pays anglophones. Nous avons pu mobiliser des financements qui nous ont permis d’étendre nos activités au niveau de l’Afrique francophone. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi la RDC qui est un pays au cœur du Bassin du Congo. » A indiqué le Directeur de Programmes Afrique de Mongabay.

De son côté, la Ministre déléguée près la Ministre de l’Environnement en charge de l’économie du Climat, Stéphanie Mbombo, s’est appesantie sur le sens de la lutte contre le changement climatique, en insistant sur le fait que le vecteur de cette lutte est le crédit carbone mais il est déconsidéré.

« Cette lutte est une opportunité d’affaires et de croissance économique. Notre rôle dans la sphère du Chef de l’Etat n’est pas de vous dire de ne pas faire les choses pour qu’il n’y ait plus d’impact du changement climatique mais plutôt vous dire quoi faire pour combattre le changement climatique. Dans le cadre de ce que nous devons faire, il y a : la transition écologique, l’économie verte, les énergies renouvelables, la préservation des forêts… Nous sommes une région très riche en ressources vertes. Je m’inscris en faux pour l’aide. Elle n’est pas durable. » A-t-elle martelé, avant de préciser à Mongabay que ses portes lui sont ouvertes pour travailler avec cette plateforme.

Le secteur de l’environnement étant un secteur qui n’a pas besoin de discours mais du concret, toutes les parties prenantes étaient d’accord qu’il est temps de travailler pour faire bouger les lignes. « La stratégie est très simple quand on a une vision et une mission », a conclu David Akana.

Sarah MANGAZA

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