L’Ambassadrice de la Grande Bretagne en République démocratique du Congo, Alyson King a salué la réussite de l’implémentation de la première lettre d’intention CAFI au pays. Au cours de son passage sur le plateau de l’émission « A cœur ouvert », elle a renseigné que, la première lettre d’intention CAFI-RDC a fixé les engagements respectifs lesquels ont conduit notamment à la mise en œuvre des projets et programmes susceptibles d’aider à préserver les forêts tropicales congolaises et contribuer au développement des communautés qui en dépendent.
«La première lettre d’intention CAFI était très ambitieuse il n’y avait plus de 90 jalons enregistrés durant les trois premières années. Nous n’avons pas réussi à atteindre tous les jalons mais plus de 50% de jalons sont atteints ou en progrès. Ces jalons ont vraiment représenté le progrès qu’ on attendait. Je peux citer les programmes de politiques sectorielles dont l’agriculture, l’énergie et le foncier mais aussi la publication de la loi sur la protection des communautés autochtones, mais surtout les impacts des différents programmes sur terrains», a déclaré Alyson King.
Selon cette diplomate, le fonds CAFI a appuyé dans le cadre de cette première lettre d’intention plus d’un million d’hectares des forêts communautaires en RDC. Les projets exécutés sur terrain ont concouru à l’amélioration des conditions de vie des populations. Ces activités sont pour la plupart à moindre impact sur l’environnement.
« CAFI a changé la vie des communautés. Grâce aux différents projets où les impacts sur l’environnement sont très faibles. Nous avons obtenu 160 mille ménages qui utilisent maintenant les foyers améliorés pour protéger les forêts et diminuer par conséquent la quantité de la coupe des bois dans le pays. Notre équipe a fait des visites d’évaluation et suivi, nous avons vu que ces programmes ont changé des vies », a-t-elle vantée.
A en croire Alyson King, ce partenariat basé sur la préservation des forêts tropicales congolaises a connu des moments de faiblesses plus particulièrement le retard dans le décaissement et le financement des projets sur terrain. La grande Bretagne salue les avancées significatives enregistrées par les exécutants et les gestionnaires de fonds. Elle les encourage à faire mieux dans la deuxième lettre d’intention.
«Nous avons trouvé des difficultés dans les dépenses du PNUD. Mais l’initiative de CAFI était très ambitieuse donc on n’a pas pu s’atteler sur ça. On est en train de tirer des leçons. On a commencé avec ce nouveau modèle en RDC bien que la mise en œuvre a posé un problème. Nous sommes en train d’améliorer et accélérer le travail. Pour nous la démarche selon laquelle le fonds passe par le PNUD avant de parvenir au FONAREDD est bonne jusque-là on respecte le choix du gouvernement. Nous avons convenu d’accélérer le processus de décaissement en levant toutes les mesures suspensives qui le frappaient. l’idéal est de travailler ensemble avec tous les partenaires et parties prenantes», a souligné l’Ambassadrice.
Le Royaume-Uni a contribué pour la première fois à CAFI en mars 2022, dans le cadre de son engagement global de 200 millions de livres sterling pour protéger le bassin du Congo sur la période de 5 ans, soit de 2022 à 2027. L’ambassade de la grande Bretagne en RDC a manifesté de nouveau son intention d’accompagner le projet pilote portant sur le PSE (Paiement pour les services environnementaux), un projet d’appui au volet agriculture de l’initiative PDL-145 Territoires, ainsi que le projet d’appui à des investissements dans l’énergie. Ce projet PSE a été inscrit avec deux autres par le gouvernement congolais sur la liste des projets prioritaires à instruction urgente dans la deuxième lettre d’intention CAFI.
Albert MUANDA