La résistance aux antimicrobiens se révèle comme un nouveau défi sanitaire pour l’Afrique. Traversant des nombreux secteurs dont celui de l’environnement, cette situation ne fait qu’assombrir le tableau sanitaire du continent, au point de devenir un frein pour le développement. C’est la révélation faite lors d’un atelier d’informations aux journalistes, organisé par le bureau régional de l’OMS à Brazzaville ce 14 novembre 2017.
C’est en marge de la semaine mondiale sur le bon usage des antibiotiques, célébrer du 13 au 19 novembre de chaque année, que le bureau régional de l’OMS s’est accordé au reste de la communauté internationale pour commémorer la semaine mondiale, afin de favoriser le bon usage des antibiotiques.
Les professionnels des médias étaient la principale cible de cette rencontre sur la problématique des antimicrobiens.
En effet, il existe un haut niveau de résistance des bactéries aux antibiotiques à travers le monde et en Afrique. Ceci influe sur la mortalité, la morbidité et sur le développement socio-économique. C’est ici que l’importance de l’hygiène et l’assainissement dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques prend tout son sens.
Pour réduire le problème de la résistance aux antimicrobiens, les experts de la santé insistent sur la volonté politique suffisante pour adopter de nouvelles politiques contre l’usage abusif des médicaments antimicrobiens en santé humaine et animale aussi dans la production alimentaire.
« Cette nouvelle pathologie nécessite des efforts à différents niveaux notamment politique, publique et les médias. L’apport du gouvernement est très important dans l’élaboration des politiques mais celui des journalistes est plus efficace pour arriver à un changement de comportement par tous » a confié le docteur Prosper Tumusime, responsable du système des services de santé au bureau régional de l’oms.
26 journalistes de Brazzaville et Kinshasa qui ont pris part à cette campagne, ont formulé des recommandations pour inciter les populations au bon usage des antibiotiques en vue d’obtenir un changement de comportement par tous.
« Ce nouveau défi qui nous ai lancé contribuera à améliorer notre travail en abordant les questions liées à la résistance des antimicrobiens, RAM. Nous souhaitons qu’il y est plus de disponibilités par rapport aux ressources que ce soit documentaires ou des personnes physiques pour mieux communiquer autour de la problématique » a souhaité Patient Ligodi, journaliste d’Actualité.cd
Pour rappel, le plan d’action mondiale poursuit 5 objectifs à savoir le renforcement des connaissances par la surveillance et la recherche, la réduction de l’incidence des infections, faire connaître et comprendre le problème de la résistance aux antimicrobiens, optimisation de l’usage des agents antimicrobiens ainsi, garantir des investissements durables pour combattre la résistance aux antimicrobiens.
Jennifer LABARRE