Répondant aux questions des journalistes sur le segment scientifique du sommet de trois bassins forestiers tenu à Brazzaville du 26 au 28 octobre 2023, Jean-Robert Bwangoyi a relevé la nécessité de promouvoir la science pour faire face aux catastrophes naturelles en Afrique centrale. Cette région d’Afrique reste exposée aux effets néfastes des changements climatiques amplifiés par le phénomène El-niño. Une situation consécutive notamment au manque d’anticipation. Ce professeur des universités a rappelé que son organisation travaille avec des universités américaines et la NASA pour avancer la recherche dans la sous-région.
« Nous voulons ramener la science en Afrique centrale. Nous voulons avoir des laboratoires de recherche qui travaillent en Afrique centrale avec les chercheurs d’Afrique centrale. Notamment avec un observatoire que nous allons mettre en place à l’Université de Kinshasa. Nous voulons maintenant être à jour pour prévenir ce qui va arriver », a-t-il indiqué.
La République démocratique du Congo est en ligne de mire des effets climatiques. Les glissements de terrains qui ont causé la mort de plus de 600 personnes à Kalehe (Sud-Kivu), des inondations dans la partie nord du pays, sont autant de catastrophes qui peuvent être prévenues grâce au développement scientifique.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité des investissements privés dans le secteur de l’environnement, afin de créer un développement susceptible d’aider à la protection des forêts du bassin du Congo.
« Partout dans le monde, c’est le secteur privé qui apporte le développement. Nous espérons que le marché du carbone, particulièrement en Afrique centrale, devrait participer à un développement vert de tous les pays d’Afrique centrale. Nous (WWC) sommes en RDC, nous sommes aussi au Cameroun. Nous voulons que le fonds généré par la vente des crédits carbones puisse profiter à la fois aux gouvernements et aux populations locales », a-t-il précisé.
Il a par la même occasion invité les entreprises privées à prendre plus de risques en investissant dans ce domaine porteur de croissances et d’opportunités. « Nous encourageons non seulement les autres entreprises privées d’investir dans ce domaine porteur en Afrique centrale, mais aussi, nous voulons que les acheteurs des crédits puissent se mobiliser également pour qu’il y ait un flux financier important en Afrique centrale dans le domaine de la conservation », a-t-il insisté.
Alfredo Prince NTUMBA