Hydrocarbure : Exploitation gazière,  la RDC signe son premier contrat de partage et de production autour du bloc Idjwi (Sud-Kivu)

Le Ministre congolais des hydrocarbures et les membres de la société américaine d’exploration et d’exploitation du gaz,  Winds exploration et production ont procédé à la signature du contrat de partage et de production (CPP) pour l’exploration et exploitation du gaz méthane du bloc Idjwi, situé à l’est de la République démocratique du Congo. Depuis le lancement des appels d’offres fin juillet,  Winds exploration avait manifesté son intérêt auprès des autorités du pays pour exécuter ses activités dans le  graben du lac Kivu. Les deux parties ont salué l’aboutissement de ce grand parcours administratif. La cérémonie de signature du contrat entre l’Etat congolais, représenté par le ministre congolais des hydrocarbures et la société Sonahydroc avec les responsables, partenaires et membres du staff de cette firme a eu lieu ce samedi 9 septembre à Kinshasa.

« Après plusieurs longues séances de négociation  souvent interrompue par l’harmonisation des points de vues sur diverses matières d’intérêt sur le CPP notamment le régime fiscal animé par la logique du contrat gagnant-gagnant, nous sommes parvenus à des compromis compromettant. Longtemps considéré comme une bombe à retardement à cause de son gaz nocif, le lac Kivu permettra d’améliorer les vécus quotidiens des populations autochtones par la production de l’électricité, la création d’emplois au bénéfice des compatriotes et les opportunités d’investissements pour les étrangers et les nationaux. Nous avons l’espoir que ce projet va permettre le développement des villes et villages environnants ce lac au profit en premier lieu de l’homme congolais », a déclaré Didier Budimbu, ministre congolais des hydrocarbures.

Cet appel d’offres pour les trois blocs de gaz méthane avait été lancé en même temps que les 27 blocs pétroliers. Une dizaine de sociétés s’étaient inscrites  à la course. Il s’agit de Symbion Power & Red pour le bloc dit Makelele, Winds Exploration & Production LLC pour le bloc Idjwi et Alfajiri Energy Corporation pour le bloc « Lwandjofu » etc. Plusieurs d’entre elles n’ont pas rempli le critère, d’autres sont toujours dans les démarches administratives.  Le contrat de partage de production (CPP) signé à ce jour est un consortium constitué de l’investisseur principal et de la société Sonahydroc, représentante directe de suivi et évaluation de la partie congolaise dans ce contrat.

« Le processus qui a commencé il y’a de cela une année est arrivé à sa fin. Il a abouti par la signature du contrat. La Sonahydroc recevra 20% dans toute association puisque la Sonahydroc est en partage dans le cadre de cet investissement. Cela signifie que les dépenses vont être effectuées par l’associé principal. Il va récupérer ses coûts après l’exploitation du produit. Nous voulons par cette procédure impliquer l’Etat congolais à tout le niveau de l’extraction du gaz à la production de l’électricité et des engrais. Nous assurons à la population que les études d’impacts environnementaux vont être suivies à la lettre pour éviter de déranger la santé des paisibles citoyens. Nous allons aussi contraindre  nos partenaires à suivre et à respecter ces études, ainsi que toutes les mesures qui devront être observées », a rapporté le directeur général de la société Sonahydroc, Augustin Nkuba. 

L’entreprise Winds exploration et Production LLC a son siège aux Etats-Unis. Les nouveaux partenaires de l’Etat congolais entendent accompagner le gouvernement à mettre à profit, le potentiel de ses ressources naturelles pour le développement de sa population. Ils se sont assignés de rendre la RDC, premier producteur du gaz en Afrique centrale et l’un des puissants producteurs du gaz méthane dans le monde.

« Je suis très fier du processus et du soutien que nous avons reçu aujourd’hui des autorités du pays et de la population congolaise dans son ensemble. Je suis parti du pays il y a de cela 30 ans et je suis fier d’y revenir et de se nourrir l’ambition de faire de mon pays une puissance de production du gaz en Afrique en premier lieu et du monde en second. Je voudrais que cet exemple se multiplie. Nous voulons apporter maison fortes au gouvernement parce que, nous avons compris qu’ils ont l’ambition de développer le pays. Nous avons exprimé nos talents et compétences au service des autres Etats mais il est temps de le faire aussi pour notre propre pays. Maintenant que le contrat est signé, nous allons commencer à travailler », a renseigné Christian Amuli, directeur général de l’entreprise Winds exploration et Production LLC.

Le 12 octobre, lors du dépouillement des candidatures pour les blocs gaziers, Didier Budimbu avait assuré que tout le processus serait « public, transparent, impartial et concurrentiel ». La signature public de ce partenariat a raisonné comme le signe d’un travail d’intérêt communautaire dans la bouche de certains participants à cette cérémonie.

« Nous sommes très fiers que cela se passe de cette façon. Nous sommes sur un bon chemin et le Congo va finalement bénéficier des retombées de ses ressources en matière d’hydrocarbures. Ce n’est plus une théorie , nous voyons des sociétés étrangères signées des partenariats avec les autorités congolaises. Cela signifie qu’il y a de la confiance à faire au pouvoir en place. C’est la preuve palpable que nous attendions pour réellement confirmer que les choses sont en marche. Si demain nous arrivons à produire suffisamment, nous allons augmenter l’apport des hydrocarbures dans le budget de l’Etat, ceci nous permettra d’appuyer d’autres secteurs de la vie des congolais comme  la gratuité de l’enseignement et de la maternité », a renseigné Jean-Thierry Monsenepwo, porte-parole du parti politique Convention des Congolais Unis.

Signalons que ce projet autour du lac Kivu portera plus l’intérêt sur l’électricité.  La signature avec le ministère des hydrocarbures a précédé deux autres attendues dans les prochains jours avec les ministères des ressources hydrauliques et de l’ électricité, ainsi que des énergies. Cette année, les autorités de la RDC ont prévu de signer plusieurs contrats CPP avec des investisseurs œuvrant dans ce domaine. Le ministre a annoncé la signature d’un autre contrat d’exploration et d’exploitation le 25 août de cette année.

Albert MUANDA

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