Apres la création de l’alliance pour la décarbonatation des transports et l’encouragement aux énergies alternatives, cette semaine le Canada sera au centre des discussions. La ministre canadienne de l’Environnement, Catherine McKenna, viendra cette semaine à Bonn, en Allemagne, pour participer à la deuxième semaine de discussions de la COP23.
Cette année, les différents signataires de l’accord tentent de déterminer comment ses clauses seront mises en œuvre, comment les émissions de gaz à effet de serre seront calculées et comment les pays rendront des comptes sur leur bilan.
Mme McKenna et son homologue britannique, Claire Perry, veulent que la conversation porte sur l’éventuelle disparition du charbon comme source d’énergie, ceci à cause des émissions de plus de 40 % de gaz à effet de serre dans le monde, que représente cette substance.
Les ministres canadienne et britannique seront les hôtes d’un événement commun le 16 novembre qui sera l’occasion de lancer une campagne pour inciter les autres pays à se doter d’un plan afin de ne plus construire de centrales au charbon sans mode de récupération et de mettre fin éventuellement aux autres centrales actuellement en activité.
«Nous voulons que tous les pays examinent comment ils peuvent diminuer leur utilisation du charbon et l’éliminer progressivement – et nous voulons aider les pays en développement à le faire», a soutenu McKenna.
Environ 10 % de l’électricité au Canada est produite par le charbon. À l’échelle mondiale, c’est 40 % de l’électricité qui est produite par des centrales au charbon.
Il y a un an, le Canada s’est engagé à éliminer le charbon comme source d’énergie d’ici 2030. Le Royaume-Uni a promis de s’en débarrasser d’ici 2025. Depuis que le Canada et le Royaume-Uni ont annoncé leur campagne le mois dernier, l’Italie et les Pays-Bas s’y sont joints. La France vise à s’en départir d’ici 2025.
Mais leur démarche se distingue considérablement des États-Unis, qui se préparent cette semaine à promouvoir le rôle des énergies fossiles dans le combat contre les changements climatiques.
Rappelons que les centrales au charbon sans mode de récupération sont celles qui n’enfouissent pas le carbone, ce qui émet beaucoup plus de gaz à effet de serre que celles munies d’une telle technologie.
Nelphie MIYE