C’est l’une des plus grandes annonces de la 7ème Assemblée générale du Fonds mondial pour l’Environnement (FEM). Le lancement du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF), qui se lance le défi de mobiliser 200 milliards de dollars d’ici 2030. L’annonce a été faite par le PDG du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), Carlos Manuel Rodríguez, Ahmed Hussen, ministre du Développement international, et Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, ce jeudi 24 août, à Vancouver.
« Il y’a un engagement de mobiliser 200 milliards de toute source, de tous pays. C’est principalement la mobilisation des ressources nationales, fiscales publiques. Le secteur privé et le secteur philanthropique sont très importants », a informé le PDG du FEM, Carlos Manuel Rodriguez.
Ce fonds vise à appuyer la mise en œuvre stratégique de 73 cibles mondiales et ambitieuses du cadre mondial pour la biodiversité. « Ce fonds est essentiel pour que le pays en développement et les peuples autochtones puissent avoir accès à des fonds et mettre en œuvre leurs objectifs », a indiqué le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault.
Ce fonds met en évidence trois innovations essentielles. Le 20% de ce fonds seront dédiés à soutenir les initiatives de protection et de conservation de la biodiversité menées par les populations autochtones.25% de ce fonds seront versés par l’intermédiaire des institutions financières internationales.
Il s’agit d’un moyen essentiel de mobiliser davantage des financements par le secteur privé. Et enfin, ce nouveau fonds accordera un soutien spécifique au plus vulnérables notamment les petits Etats insulaires, et les pays les moins avancés et ceux en développement. Ces États recevront 36% du GBFF et 3% supplémentaires s’ils ont les capacités d’utiliser ce fonds.
« Les pays en développement de toutes les régions géographiques du monde ont besoin d’aide pour atteindre les 23 objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité. Des cibles comme la conservation, la restauration, et la protection contre les espèces envahissantes, c’est un travail très important, et ce fonds va les habiliter pour faire ce travail », a informé Ahmed Hussen, ministre du Développement international.
Le nouveau fonds cherchera de nouveaux partenaires pour inverser la tendance de la perte de la biodiversité, avec un accent particulier placé sur le genre. Le Canada est le premier pays à apporter sa contribution à ce fonds avec un financement initial d’environ 200 millions de dollars canadiens. « J’annonce également un financement supplémentaire de 22,8 millions de dollars à la huitième reconstitution des ressources du FEM afin de soutenir davantage les Etats pour lutter contre la triple crise du changement climatique », a renchéri Monsieur Hussen.
Notons par ailleurs que ce fonds qui vient d’être officialisé ce jour, avait été à la base de discorde lors de la COP15 sur la biodiversité tenue à Montréal en décembre 2022. La République démocratique du Congo et quelques autres pays du Sud s’étaient réservés de signer le cadre mondial pour la biodiversité.
Alfredo Prince NTUMBA