Forêt : Le RENOI confectionne son plaidoyer pour la gouvernance inclusive des ressources forestières de la RDC

République démocratique du Congo fait face au défi de la gouvernance inclusive de ses ressources forestières. Cette question préoccupe les différentes parties prenantes qui militent pour que les ressources naturelles du pays soient bien gouvernées afin qu’elles profitent aux générations présentes et futures, tout en contribuant au développement économique. En vue de son renforcement institutionnel et l’efficacité de ses propositions dans ce secteur, le Réseau National des Observateurs Indépendants (RENOI), se réunit à Kinshasa, afin de construire son plaidoyer pour la gouvernance inclusive des ressources naturelles de la RDC. Ce séminaire-campagne a été lancé ce mercredi 02 août.

« Une réflexion stratégique sera menée sur l’utilisation de l’observation indépendante comme levier d’amélioration de la gouvernance forestière. En tant qu’acteurs de la société civile, nous avons un rôle à jouer dans ce processus qui se veut participative », a informé Serge Bondo, coordonnateur de l’OGF (Observatoire de la gouvernance forestière). « Nous sommes dans une démarche de travail pour la gouvernance forestière. C’est un processus qui peut être long surtout dans un contexte comme le nôtre. Ce n’est pas pour autant que nous allons baisser les bras. Nous ne sommes qu’au début d’un long combat. Nous pouvons encore compter plusieurs années, pour atteindre l’objectif ultime de la gouvernance forestière ».

Durant 5 jours, les membres de ce réseau d’observateurs indépendants vont produire et publier notamment un rapport de bonnes pratiques de l’observation indépendante, et une note de position sur la problématique du moratoire, mais aussi sur la récente ré-visitation des titres forestiers.

« Vous savez que les états généraux des forêts sont en préparation. C’est le moment où la société civile doit mener des réflexions pour alimenter ce processus, et contribuer sur la qualité de décisions dans le secteur des forêts. Nous allons analyser en profondeur, le rapport de l’IGF, le rapport commandité par l’UE, et le rapport de la commission de ré-visitation des titres forestiers pour que nous puissions, en tant que force de proposition, donner notre contribution », a précisé Bienvenu Ngoyi Matumo, coordonnateur du Groupe de travail Forêt.

Créé en 2018, le RENOI veut s’affirmer en tant qu’institution légale, grâce notamment à son expérience incontestable dans le domaine de l’observation indépendante. Ainsi, au cours de ce séminaire, les membres de ce réseau vont se pencher sur les outils de gouvernance interne de cette organisation de la société civile.

« Depuis sa création, le réseau travaille comme une plateforme informelle. Il est maintenant temps de définir non seulement les axes stratégiques, mais travailler à la restructuration du réseau afin de lui doter des organes de gouvernance, pour sa gestion au quotidien », a renchéri Serge Bondo.

Notons que les résolutions qui sortiront de ces assises seront transmises à l’administration forestière afin d’alimenter les réflexions sur les différentes réformes en cours dans le secteur des forêts et de ressources naturelles.

« En parcourant les objectifs de cet atelier, nous pensons que ça va aider à avoir des réponses à quelques questions qui se posent avec acuité au niveau de notre ministère en rapport avec la gestion durable des forêts », a déclaré Frédéric Djengo, directeur général des forêts, au Ministères de l’Environnement et Conservation de la Nature.

Alfredo Prince NTUMBA

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