Une initiative spéciale visant à protéger les habitants des petits États insulaires en développement (PEID) contre les effets du changement climatique sur la santé a été lancée ce dimanche 12 novembre 2017, par l’Organisation mondiale de la Santé, en collaboration avec le secrétariat de l’ONU pour les Changements Climatiques et la présidence fidjienne de la vingt-troisième Conférence des Parties (COP23).
L’initiative vise que d’ici à 2030, tous les petits États insulaires en développement aient des systèmes de santé résilients face au changement climatique et que les pays du monde entier aient réduit leurs émissions de carbone pour protéger les plus vulnérables des risques climatiques. Parmi les 4 objectifs principaux poursuivis par cette initiative, figure au premier plan, la promotion des politiques qui améliorent la prévention et la réduction des risques, y compris des systèmes de santé « résistants » au changement climatique, ainsi que la nécessité de tripler le soutien financier international pour faire face aux effets du changement climatique sur la santé dans les petits Etats insulaires en developpement (PIED).
« Les habitants des petits États insulaires en développement sont en première ligne des phénomènes météorologiques extrêmes: élévation du niveau de la mer et risque accru de maladies infectieuses », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Nous leur devons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider à se préparer à un avenir qui se joue déjà sur leurs côtes ».
Le Premier ministre fidjien et président de la COP23, Frank Bainimarama a fellicité cette initiative tout en rappelant l’urgence d’agir pour ces petits Etats qui sont exposés aux effets néfastes des changements climatiques. « Nous, aux Fidji, savons très bien que les changements climatiques constituent une menace sérieuse pour la santé de notre peuple, et je suis ravi que nous lancions cette initiative – en partenariat avec l’OMS et la CCNUCC – afin de mieux préparer les petits États insulaires comme le nôtre, avec les connaissances, les ressources et la technologie que nous avons pour accroître la résilience de leurs systèmes de santé, et dans le cadre d’efforts plus importants d’adaptation au changement climatique », a-t-il déclaré.
Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de l’ONU Changement Climatique, a quant à elle déclaré, « Le changement climatique aura un impact de plus en plus important sur la santé et le bien-être des populations, partout dans le monde, si les pays n’appliquent pas pleinement l’Accord de Paris. »
« Les petites îles sont en première ligne des phénomènes météorologiques extrêmes qui peuvent contaminer l’eau potable, causer des canicules dangereuses pour la santé et influer fortement sur les vecteurs de maladies infectieuses. Cette initiative peut renforcer la réponse des petites îles afin de parer à l’augmentation des risques tandis que le monde s’emploie à veiller à ce que nous maintenions ensemble une élévation de la température mondiale bien au-dessous de 2°C et la plus proche possible de 1,5°C », a-t-elle ajouté.
Les PEID sont depuis longtemps reconnus comme particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Leur situation a été soulignée au sein même de la CCNUCC par les ministres de la Santé lors de l’Assemblée mondiale de la Santé en 2008 et dans l’Accord de Paris de 2015. Ils ont également fait œuvre de pionnier en matière d’approches novatrices pour améliorer la résilience de leurs systèmes de santé au changement climatique.
Alfred NTUMBA
Un commentaire sur “COP 23 : lancement d’une initiative spécifique pour lutter contre l’impact sanitaire des changements climatiques”
Initiative louable dans laquelle devrait être pris en compte la santé des personnes dépourvu de mélanine appelé “albinos” puisqu’en ce moment ils vivent déjà les effets du réchauffement climatique avec le cancer de la peau et autres pathologies qui touchent aussi leurs yeux.
Rejoingnez nous dans ce plaidoyer.
Nous invitons donc ceux qui sont à la cop 23 aussi