Alimentation : Le gouvernement de la RDC compte investir 1,2 milliard dans le programme d’urgence

Le gouvernement de la République démocratique du Congo  pourra investir 1,2 milliard dollars dans le programme d’urgence pour répondre notamment à la crise du maïs qui sévit dans les régions du grand Katanga et du grand Kasaï. c’est ce qu’a annoncé le vice-premier ministre, ministre de l’Economie, Vital Kamerhe. Cette annonce a été faite au cours d’un briefing de presse co-animé avec le ministre de communication et média Patrick Muyaya ce lundi 15 Mai à Kinshasa.

La RDC ne couvre que 25% du besoin annuel de sa production locale de maïs. Un déficit total de 750.000 tonnes de maïs a longtemps été comblé grâce aux accords commerciaux par l’importation de la Zambie et de la République sud-africaine.

« Nous sommes passés par Lusaka. C’est de là que nous allons découvrir que la guerre était à nos portes. Nous avons trouvé deux mesures. La première est que plus d’exportation en République démocratique du Congo au cours de cette année parce que l’Ethiopie, le Sud Soudan, l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et le Malawi ont acheté toute la farine de maïs qui était destinée à la RDC. Nous ne voulons plus que la RDC soit un pays qui travaille pour les autres. Nous avons des défis à relever », a déclaré Vital Kamerhe. 

Dans cette démarche de recherche de solutions, le gouvernement a décidé de suspendre pour  six mois,  les droits et taxes à l’importation de maïs, ainsi que les droits et taxes à l’importation des intrants agricoles et engins.

« Le gouvernement a pris une série de mesures afin de mettre en place un plan d’urgence d’accroissement de la production de maïs. L’accompagnement des privés dans l’opération d’importation de maïs en République sud-africaine et en Zambie, un plan de ramassage de la production dans le grand Katanga et le grand Kasaï, la surveillance du marché pour décourager la rétention de stocks et les prix illicites, un appui au service national pour l’accroissement de la productivité ainsi que la rationalisation de la parafiscalité notamment pour les péages », a renseigné le ministre de l’économie.

A en croire le ministre congolais de la communication et médias, le gouvernement Sama Lukonde 2 a réitéré sa décision d’affecter 100 mille hectares de terres arables par province, pour répondre à l’urgent  impératif alimentaire du pays.

« L’Etat va sortir des moyens à mettre à la disposition d’une organisation, au niveau des provinces, après consultations avec les gouverneurs. Les opérateurs économiques, moyens ou petits qui n’auront pas suffisamment de moyens financiers pourront prendre l’argent pour importer, mais ils vont ramener cet argent dans un compte séquestre qui sera créé dans chaque province. Et cet argent va pouvoir tourner », a précisé Patrick Muyaya.

La RDC dispose de près de 80 millions d’hectares de terres arables, 4 millions de terres irrigables. Situé à cheval sur l’Équateur dans la région des grands lacs en Afrique sub-saharienne, le pays présente toutes les possibilités pour assurer sa dépendance en production agricole dans ses coins et recoins. Malheureusement, la République démocratique du Congo reste toujours dépendante des importations alimentaires.

« Au niveau de la ville de Lubumbashi, notre délégation constituée des membres du  Ministère de l’Economie, de l’Agriculture, des Petites et Moyennes Entreprises a jeté les bases solides pour commencer une production locale de maïs dans la région. Nous saluons les efforts du gouvernement du Haut-Katanga qui a financé un projet de production de 25 mille hectares où ils avaient récolté 250.000 tonnes de maïs sur un besoin estimé à 1 million de tonnes de farine. Nous avons réuni les fermiers locaux pour connaître leurs besoins de production », a rassuré Vital Kamerhe.

À Kinshasa, cette équipe promet de réunir dans les prochains jours la Fédération des entreprises du Congo, toutes sections confondues pour discuter et trouver des solutions à leurs desiderata pour relever le défi de production de 750 mille tonnes par an comme gap au niveau national. Toutes les propositions seront par la suite présentées à l’ECOFIN pour entamer la phase d’exécution.

Albert MUANDA

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *