La société civile environnementale a défini quelques actions prioritaires à mener à ce stade pour protéger les droits des peuples autochtones et des communautés locales, dans la nouvelle approche de gestion des tourbières. Lors de la journée de la communication de la société civile organisée sur la navire Esperanza, à Matadi, ce mercredi 01 novembre 2017, les délégués de la société civile ont recommandé entre autres, que les textes légaux sur la foresterie communautaire soient complétés et appliqués, et qu’une forte sensibilisation des parties prenantes dans la revisitation de différentes réformes, soient promue.
Au cours de ces échanges, les délégués de la société civile environnementale ont insisté sur la répartition équitable de retombées financières devant découler de la gestion des tourbières. Et qu’un accent particulier soit mis sur les bénéfices des peuples autochtones et les communautés locales, dont la survie dépend de ces tourbières. La découverte des tourbières doit aussi donner naissance à des nouvelles méthodologies de développement pour ces communautés, pensent-ils.
« D’abord nous devons évoquer la question des acquis au niveau national, notamment ceux de la REDD et la foresterie communautaire, sur base desquels nous allons établir un nouveau plaidoyer pour que toutes les parties prenantes y trouvent de bénéfices. A cela s’ajoute la volonté politique pour amorcer les différentes réformes entre autres, celles liées à l’aménagement du territoire qui est à la base de plusieurs conflits », a informé Issa Lingbelu, Expert au Groupe de Travail Climat REDD (GTCR Rénové).
La découverte des tourbières dans l’ancienne province de l’Equateur, suscite non seulement des espoirs, mais aussi des inquiétudes. Certains observateurs s’interrogent sur l’avenir de ces espaces. « Notre crainte est de voir dans l’avenir, ces tourbières devenir des aires protégées. Car, nous estimons qu’une fois celles-ci vont attirer les paiements pour services environnementaux, elles deviendront une matière première pour l’Etat congolais », a déclaré Alex Yuma, Assistant de la planification à la Dynamique de groupe des peuples autochtones, DGPA. Alex a invité le gouvernement congolais à définir et préciser sa vision par rapport à ces milieux marécageux.
Jennifer LABARRE
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