Dans le cadre de la commémoration du mois de la femme, Green Space Network (GSN) a réuni autour d’une table de réflexion, des technologues, des innovatrices et innovateurs, des entrepreneures et entrepreneurs, des activistes et étudiants(e)s militants pour l’égalité des sexes. Ces hommes et femmes ont discuté sur comment intégrer l’outil numérique dans le quotidien de la femme rurale en République démocratique du Congo. Cette conférence a eu lieu ce vendredi 17 Mars à Kinshasa.
« Ces échanges étaient pour nous un premier pas vers la récolte des recommandations et suggestions pour élaborer notre plaidoyer auprès des autorités du pays. Nous attendons de cette femme rurale qu’elle ne soit pas considérée seulement comme celle qui est là pour abattre les arbres mais, plutôt comme une femme qui apporte la paix, la solution ainsi que quelque chose pour le développement de son pays », a déclaré Rolianne Kayiba, la coordonnatrice nationale de Green Space Network.
Par cette réflexion, les organisateurs entendent voir la femme rurale s’approprier les outils d’informations et de la communication pour lui permettre de diffuser ce qu’elle a comme conception, ce qu’elle produit partout où elle serait. « Au sortir d’ici nous allons continuer des échanges pour que nous puissions récupérer pour récolter toutes les données et mener dans le programme. Nous voulons que ce texte puisse interpeller les uns sur les autres », a précisé Madame Kayiba.
Les différents panelistes ont mis en évidence le rôle important de la mise à la disposition de la femmes agricultrice, des outils numériques à la femme agricultrices pour son émergence. Ils ont par le fait sensibilisé tous les participants sur les bénéfices d’une prise en compte de l’égalité des sexes et du renforcement du pouvoir d’action des femmes dans l’exercice de son métier et dans la gestion quotidienne de l’environnement.
« C’est très nécessaire pour la femme rurale d’intégrer les données numériques puisque nous avons dans nos villages des ressources naturelles. Cette femme produit mais elle ne sait pas la quantité de marchandise qu’elle produit. Elles peuvent détenir une grande quantité de produits mais elles ne savent pas comment les écouler facilement. Nous voulons que cette femme ressemble à la femme de l’Afrique de l’ouest qui fait la promotion à travers l’outil numérique. Cette femme rurale est appelée aussi à jouer un rôle essentiel dans l’orientation et la stimulation des changements en matière d’adaptation, d’atténuation et de solutions aux contraintes d’ordre climatique », a rapporté Dorothée Lisenga, coordinatrice de la Coalition des femmes leaders pour l’environnement et le développement durable (CFLEDD).
Les organisateurs sont convaincus que dans le monde, si on donne les compétences et les opportunités nécessaires à la femme, elles pouvaient être des actrices considérables du changement et du progrès au sein de leurs communautés.
« Nous croyons que la femme rurale est prête pour une décennie d’accélération. Il est temps pour nous tous de nous montrer responsables avec et pour les filles, ainsi que d’investir dans un avenir qui croit en leur action, leur leadership et leur potentiel. La révolution numérique est l’un des changements majeurs intervenus depuis la Conférence de Pékin, qui a eu un impact profond sur l’égalité des sexes et les droits des femmes dans toutes les sphères de la vie. Sans la participation active de la moitié de la population mondiale, il est peu probable que l’on puisse parvenir dans l’avenir, à des solutions en matière de durabilité de la planète et d’égalité des sexes dans le monde », a renseigné Roliane Kayiba.
Signalons qu’au terme de la conférence, les différents intervenants et participants ont fait une collection d’idées. Ces recommandations serviront pour constituer la base de leur plaidoyer auprès des décideurs publics en ce qui concerne la définition des politiques susceptibles de permettre la création d’écosystèmes d’innovation inclusifs. Ils ont également identifié des possibilités, avantages et désavantages du numérique dans la perspective du changement climatique.
Albert MUANDA
Un commentaire sur “Environnement : Une matinée de réflexion sur comment intégrer l’outil numérique chez la femme rurale”
Oui nous croyons a cette vision et encourage la femme congolaise