Plus de 30 experts de 7 pays d’Afrique central et de l’Ouest ont été renforcés en capacité sur les maladies émergentes et réémergentes qui rongent le continent. Durant un mois, ces experts venus du Burundi, Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée Conakry, RDC Congo, RCA se sont retrouvés à Kinshasa dans une session régionale organisée du 02 février au 04 mars 2023. Ils ont été dotés des nouvelles connaissances pour se familiariser avec des nouvelles techniques susceptibles d’aider à détecter les maladies infectieuses et émergentes. La cérémonie de clôture de cette session a eu lieu le samedi 04 mars.
« La santé de nos populations passe par notre capacité de prévenir les maladies », a indiqué Ahuka Steve, l’un des formateurs. « INRB avec l’expertise que nous avons eue, en collaboration avec nos partenaires, nous essayons de mettre les prestataires de santé, particulièrement ceux de laboratoire à niveau pour être à même de détecter à temps et de prévenir ».
Les expériences partagées lors de cette formation ont démontré que les maladies émergentes commencent souvent au niveau primaire. Pour que cette lutte soit efficace, il est donc important que l’approche soit multidisciplinaire. Elle ne doit pas se limiter au niveau de la détection, mais elle doit aller jusqu’au niveau du système de santé.
Les bénéficiaires ont mis à jour toutes les techniques de base de la virologie, bactériologie, immunologie, parasitologie et d’autres domaines de diagnostiques. Cette formation s’est voulue généraliste, mais aussi ciblée par rapport aux maladies prioritaires de chaque participant.
« Nous avons appris des techniques nouvelles. Au cours de cette formation, nous avons pratiqué certaines techniques qu’on n’avait jamais utilisées. Surtout le diagnostic trypanosomiase humain africaine (THA), etc. par le passé, on pensait faire ces techniques mais par manque de compétences et moyens techniques. A mon retour, je vais proposer à nos autorités pour qu’elles puissent acheter du matériel », a déclaré Dieudonné Kabora, délégué du Burundi.
Cette formation a été rendue possible grâce au soutien de l’Agence japonaise de développement (JICA) qui est engagée dans la lutte contre les épidémies en Afrique centrale.
« En organisant cette formation d’un mois, tous les experts de pays ciblés peuvent échanger des informations très facilement. Cette session a été une occasion de renforcer la collaboration entre les participants provenant de différents pays de manière à créer un réseau fonctionnel d’échanges entre les différents laboratoires de santé publique. La JICA souhaite que l’élan pris par l’INRB puisse continuer », a indiqué le représentant de la JICA en RDC, Hironubu Murakami.
Au nom du ministre de la Santé publique de la RDC, le secrétaire général a rappelé aux participants qu’elles sont des personnes clé dans le dispositif de prévention et de la gestion des maladies émergentes et réémergenntes.
Alfredo Prince NTUMBA