L’Association des anciens stagiaires de la Jica (ASJICA) a sensibilisé les élèves de l’Institut Technique et Industriel de N’djili sur comment gérer leurs déchets en milieu scolaires. Placée sous le thème gestion des déchets en milieu scolaire, cette matinée avait pour objectif de favoriser la participation des toutes les parties prenantes dans la recherches des solutions à la gestion durable des déchets dans des écoles de la ville de Kinshasa en général et de la commune de N’djli en particulier. Cette journée de réflexion a eu lieu ce samedi 05 mars à Kinshasa.
« Tout est parti du constat de l’état dans lequel se trouve notre pays sur ces questions. Vous pouvez constater l’état de nos écoles, infrastructures, rues, avenues, communes etc. Nous avons compris avec notre expérience reçue au Japon que la question des déchets est un problème d’abord de culture. Nous avons pensé qu’il nous serait utile d’aller à la base ou soit au niveau des élèves pour toucher cet aspect culturel. Si les élèves comprennent la culture de la gestion des déchets, nous avons l’espoir que cela puisse avoir un impact non négligeable sur toute la population à partir des écoles pour s’étendre dans des ménages. Il nous faut travailler dur pour arriver à matérialiser cette ambition de zéro déchets dans les espaces publics de la ville de Kinshasa », a rapporté Mathias Nzanda Buana Kanumbedi, secrétaire général de cette association.
Plusieurs intervenants à cette matinée ont relevé la nécessité d’impliquer la jeunesse dans cette lutte en lui faisant comprendre qu’elle est à la fois le problème et la solution face à l’insalubrité qui sévit depuis des années dans la capitale congolaise. Les élèves ici sensibilisés ont promis à leur tour de sensibiliser davantage les autres, afin d’accroître cette chaîne de connaissance.
« Je remercie les organisateurs de nous permettre de savoir comment nous devons désormais gérer notre environnement. Je vais attirer l’attention des élèves sensibilisés à appliquer même dans nos maisons tout ce qu’on a appris ici afin de protéger notre environnement et d’éviter les maladies », a indiqué Ntata Dila, élève.
La ville de Kinshasa produit quotidiennement plus de 10 mille tonnes des déchets ménagers. Ajoutés à cela, les déchets dangereux, les eaux usées et autres déchets industriels, la capitale congolaise éprouve un sérieux problème de gestion de ces déchets. La lutte contre l’insalubrité doit impérativement passer désormais pour une des missions principales assignées notamment aux écoles.
« La présente activité se tient à un moment où l’Institut s’implique de plus en plus à l’hygiène et à l’assainissement en milieu scolaire. Un corps malade ne peut pas être productif, dit-on. L’objectif de la dernière démarche aujourd’hui est de mobiliser le financement additionnel pour combler les besoins d’hygiène et d’assainissement auquel fait face l’ITI-N’djili. Nous recherchons des partenaires techniques et financiers puisque nous avons encore besoin de nouvelles latrines ou toilettes. Les six que nous avons actuellement ne représentent pas grand-chose au regard du nombre d’élèves et des personnes qui les fréquentent dans notre milieu scolaire », a renseigné un membre de la commission des parents de l’ITI N’djili.
Pour joindre l’utile à l’agréable, cette école a bénéficié de poubelles, balais, houes, ramassettes, bêches, gants, bottes et brosses, don de l’ASJICA. Ces matériels aratoires devront aider à maintenir assaini les espaces scolaires de cet institut. L’ASJICA a également mis à la disposition de l’établissement une moto tricycle pour l’acheminement des déchets collectés vers les centres d’enfouissement ou de recyclage.
Albert MUANDA