L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) jure de n’agir que selon les accords et le rendement sur terrain dans le cadre du programme Intégré REDD+ pour un développement résilient basé sur des moyens d’existence durable dans la province de l’Equateur (PIREDD Equateur). La question sur le paiement pour services environnementaux (PSE) a suscité beaucoup de tension au sein des communautés dans cette province de la République démocratique du Congo. Certaines des communautés de la région reprochent à l’organisation onusienne de ne pas pouvoir les récompenser proportionnellement au travail abattu sur le terrain. Cette situation de crise a fait l’objet d’un point de presse organisé le vendredi 23 février à Kinshasa.
« J’ai voulu échanger sur un aspect que tout le monde ne comprend pas très bien. Ce paiement n’est pas un salaire qu’il faut attendre chaque fin du mois mais un paiement unique parce qu’il n’est parfois pas bien compris. Par ce processus dès qu’une communauté ou un individu s’engage avec la FAO pour mener des services environnementaux, nous attelons sur le processus et des résultats obtenus à la fin. Il peut arriver que le service attendu ne soit pas atteint à ce moment le paiement ne pouvait pas être justifié par conséquent l’individu ou la communauté qui a fait ce travail inachevé ne sera pas récompensé », a déclaré Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC.
A en croire la FAO, les comités locaux de développement ainsi que les ayants droits coutumiers avaient signé avec le projet un contrat par lequel ils s’engagent à contribuer à la protection des savanes. Ils s’étaient convenus d’augmenter le couvert forestier conformément au plan d’affectation des terres de terroirs (cartographie participative) développée préalablement avec l’appui technique du projet. Les communautés bénéficient par ailleurs de paiements pour services environnementaux. La quotité revenait aux ayants droits fonciers perçue par ces derniers, l’argent payé est affecté à la réalisation d’infrastructures d’intérêt communautaire ou activité individuelle.
« Nous tirons beaucoup des choses sur l’environnement et quand cet environnement est mal traité soit par l’action humaine principalement ou par d’autres catastrophes nous avons effectivement des bouleversements. C’est pourquoi, nous avons voulu dans ce projet mettre en place des services ou des actions qui vont renforcer ce service de l’environnement. Nous faisons plusieurs paiements car il a été prévu dans le projet un certain nombre de paiements au début du projet. Le premier paiement avait été effectué par notre partenaire WWF, le deuxième paiement était fait par la FAO, le troisième sera fait pendant la première semaine du mois de mars. Nous prévoyons après ce payement de mars effectuer un paiement avant la fin du projet. Nous voulons assurer aux populations qui attendent le tout prochain paiement au cours de ce mois de Mars, qu’il va être effectué », a enregistré Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC.
Afin de contribuer à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, le projet a adopté une approche participative et transparente à travers ses six composantes de mise en œuvre à savoir l’amélioration de la gouvernance, l’aménagement du territoire, la foresterie communautaire, l’agriculture, le bois-énergie et le planning familial. Dans le cadre de ce projet, la résilience des communautés vulnérables s’est vue renforcée à travers l’appui au développement des cultures de rente (café, cacao, palmier) et la gestion durable de 480 000 hectares de forêts communautaires. Le transfert des droits relatifs à la gestion des forêts aux communautés locales permet d’améliorer l’accès aux bénéfices provenant des forêts. Ce projet est porté par le Gouvernement Congolais pour contribuer aux efforts mondiaux de réduction de gaz à effet de serre et de lutte contre le changement climatique.
Albert MUANDA