Découvertes récemment en République démocratique du Congo, les tourbières forestières posent de défit majeurs liés surtout à leur gestion. Le ministre de l’Environnement et développement durable, Amy AMBATOBE a annoncé la signature d’un nouvel arrêté sur la gestion de ces tourbières forestières en RDC. Cette révélation a été faite lors de la journée politique organisée par Greenpeace Afrique sur Esperanza, ce 30 octobre à Matadi dans la province du Kongo Central.
Cette journée qui a portée sur la présentation de résultats de la recherche sur ces tourbières, avait pour objectif d’inciter et assurer une démarche participative dans la gestion des tourbières par l’application et la consultation des différentes parties prenantes notamment les communautés locales et les peuples autochtones, élaborer la stratégie nationale de gestion des tourbières et assurer la mise en œuvre de celle-ci par les principaux bailleurs technico-financiers, et la société civile.
« A l’issue de cette découverte, la RDC ira à la COP23 avec un lobbying portant sur l’importance de ses tourbières forestières et sa bonne gestion. C’est pourquoi nous avons anticipé avec l’arrêté pour une mise en place de cette unité de gestion », a déclaré le Ministre de l’Environnement et développement durable.
A en croire, Victorine Che Thoner, Responsable de la campagne forêt du Bassin Congo à Greenpeace Afrique, les tourbières forestières jouent un grand rôle dans la lutte contre les changements climatiques. Avec sa capacité énorme de séquestration du dioxyde de carbone, elles pourront contribuer à la protection des forêts du Bassin du Congo, qui reste une préoccupation primordiale au regard des défis majeures qui pèsent sur elles.
« Cette nouvelle découverte des tourbières forestières en RDC, dans la province de l’Equateur, devra s’inviter à la table des discussions lors de la COP23 à Bonn, pour amener les décideurs à reconsidérer les approches de gestion et de protection des forêts du Bassin du Congo, dont celles de la RDC jouent un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques. J’invite les autorités congolaises, à saisir cette opportunité pour présenter les résultats de cette recherche en Allemagne, en vue d’attirer l’attention du monde et augmenter le niveau de préoccupation pour protéger les forêts du Bassin du Congo », a-t-elle souligné.
Pour le professeur Corneille EWANGO, expert en écologie, ressources naturelles et écosystèmes tropicales, le gouvernement congolais doit assurer la protection de cet écosystème, pour bénéficier des fonds de paiements pour services environnementaux qui doit être bien orientés au profit des communautés locales et peuples autochtones qui contribuent directement à la gestion des écosystèmes.
En effet, avec cette nouvelle donne de tourbières forestières, la RDC devrait encore peser sur l’échiquier international, par ce qu’elle amène non seulement la couverture forestière entant que cette galopée mais aussi le sous-sol qu’elle contient en terme de tourbière avec sa capacité immense de séquestré le carbone, a estimé Irène WABIWA, responsable de la campagne forêt à Greenpeace Afrique, en RDC.
A la fin de cette cérémonie, le ministre congolais de l’Environnement et Développement durable, a formulé son vœu à l’arbre de souhait érigé dans le navire Esperanza, pour le futur des forêts du Bassin du Congo. « Nous voulons que la communauté internationale se joigne aux efforts qui sont entrain d’être déployer par le gouvernement congolais, en ce qui concerne la protection, la sauvegarde et la conservation de nos forêts mais aussi donner des moyens nécessaire pour que ces ressources profite aux populations locales et autochtones».
Jennifer LABARRE
Un commentaire sur “Forêt : la gestion des tourbières forestières, un nouveau défi pour le gouvernement congolais”
La conservation de la tourbière des forêts congolaises serait efficace si on renforce le cadre réglementaire, la bonne gouvernance, la création d’un fonds vert accessible aux populations riveraines et autochtones pour les détourner de l’exploitation forestière