Le ministre congolais en charge des hydrocarbures, Didier Budimbu a procédé au lancement des travaux de la phase industrielle du dégazage du Golfe de Kabuno, sur le lac Kivu. L’entreprise Limnological Engineering assura ce processus, afin d’éviter au pays des dégâts humains et matériels en cas d’explosion du Lac. La cérémonie y afférente a eu lieu ce lundi 30 janvier ici à Goma.
« Une éruption incontrôlée du gaz carbonique dissous dans les eaux du lac Kivu peut constituer un danger mortel pour les populations vivant aux alentours, à l’image de ce qui s’était passé au Cameroun dans le lac Nyos », a indiqué le ministre.
Le ministère des hydrocarbures avait installé deux stations pilotes pour dégazer le dioxyde de carbone dans le lac. Une opération qui avait nécessité la mise en place d’un dispositif sophistiqué et hautement technologique, précédé par des études d’évaluation environnementale.
A en croire le ministre des hydrocarbures, ce gaz qui était déjà à 12 mètres de profondeur, pourrait poser des dégâts humains si et seulement s’il y aurait éruption volcanique et que la lave s’y déversait.
Notons que le gaz carbonique est différent du gaz méthane. Ce dernier est combustible et peut être source d’énergie a indiqué le directeur provincial chargé de l’énergie. Ce qui n’est pas le cas pour le gaz carbonique ou dioxyde de carbone. Après les appels d’offres lancés en juillet dernier, 3 blocs gaz du lac Kivu ont été attribués aux entreprises ayant satisfait aux critère. Elles devront, dans un avenir proche, procéder à l’exploitation du gaz méthane pour produire de l’énergie électrique et l’énergie de cuisson.
Selon les experts de Limnogical Engineering, une firme française qui a gagné le marché du dégazage du lac, marché depuis 2014, les travaux lancés ce jour devront durer 4 ans.
Jr