L’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieu rural et péri-urbain (ANSER), a organisé un dialogue avec les acteurs du secteur privé évoluant dans le domaine de l’électrification. Ces échanges ont tourné autour des appels d’offres lancés récemment pour l’électrification de l’espace Grand Kasaï, dans le cadre du programme de développement des 145 territoires. La rencontre a eu lieu le jeudi, 26 janvier 2022 à Kinshasa.
Pour le directeur général de cette agence, Idesbald Chinamula, l’ANSER reste rattachée au devoir de résultats durables et satisfaisants.
« Les gens ont besoin d’être électrifiés, oui ! mais il faut faire attention entre aller vite et aller bien. Je crois qu’il y a un glissement d’un mois et demi seulement par rapport à notre calendrier. Nous allons nous rattraper maintenant que nous avons mobilisé et sensibilisé sur les prérequis que les entreprises doivent remplir », a souligné le directeur général, sur la question liée au timing fixé l’année passée.
Il a par ailleurs précisé que ce dialogue l’est dans le souci de promouvoir et consolider la confiance entre le secteur public et privé. « L’objectif de cette rencontre était de donner le compte rendu des résultats des différents marchés que nous avons lancés en 2022. Maintenant que nous avons fait le dépouillement et signé les contrats pour que le travail commence, il fallait leur donner des résultats autour des conclusions auxquelles nous sommes parvenus afin de relever des observations ».
Au cours de ces échanges, il s’est avéré que très peu de contrats ont été signés au cours de l’année 2022 car la plupart d’entreprises n’ont pas respecté la procédure. Elles n’étaient pas en règle avec la loi congolaise en la matière, notamment le paiement de l’impôt, les lettres de garantie de soumission et les agréments vis-à-vis du Ministère de tutelle. Chose qui a poussé l’ANSER à jouer le rôle de sensibilisateur.
« Nous n’avons pas connu ce genre de dialogue en RDC, en matière des énergies renouvelables. Les résultats nous ont montré que nous avons des failles à nous reprocher. Nous allons essayer de les corriger pour évoluer. Qui dit se société congolaise doit respecter les exigences de l’Etat congolais. Nous devons être responsables de nos actions et envisager une meilleure collaboration avec le gouvernement afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés : promouvoir le mix énergétique », a indiqué Mukobo Catherine, directrice exécutive de l’Association congolaise pour les énergies renouvelables et décentralisées (ACERD).
Notons que grâce à l’encadrement technique de la Direction générale de contrôle des marchés publics (DGCMP), l’ANSER a déjà mené avec succès 2 processus majeurs de passation des marchés, dont l’administration des subsides aux bénéficiaires finaux à travers le fonds Mwinda et la sélection des entreprises pour l’établissement des mini réseaux dans la région du Kasaï.
A L’issue de ce dialogue, l’ANSER a été satisfaite d’avoir fait comprendre à ces entreprises du secteur privé en quoi elles ont failli pour pouvoir corriger afin de permettre d’avoir une moisson plus abondante dans la nouvelle vague d’appels d’offres qu’elle entend lancer au mois de février prochain.
Sarah MANGAZA