La préservation de la biodiversité reste une question épineuse au cœur des échanges en cours à la 15ème conférence des parties sur la biodiversité, à Montréal. Chaque partie essaie d’apporter sa contribution pour enrichir les textes du Cadre mondial de la biodiversité post 2020. Pour ANAPAC-RDC, les innovations traditionnelles doivent être mariées aux approches scientifiques, si l’on veut conserver durablement la biodiversité. C’est l’essentiel du message passé par la chargée de Programmes de cette organisation, Prescilla Monireh, lors d’un dialogue entre les peuples autochtones de différentes régions du monde, organisé le 09 décembre à Montréal.
« Les études aujourd’hui, mettent en lumière la nécessité de documenter les connaissances traditionnelles. Ces connaissances ont démontré leurs efficacités dans la protection de la biodiversité à travers le monde. Les milieux conservés par les peuples autochtones sont souvent les hot spot de la biodiversité. Il faut concilier les deux approches scientifiques et traditionnelles pour atteindre les résultats », a-t-elle plaidé.
Les différentes expériences présentées dans les pays d’Amérique Latine, d’Asie et d’Afrique ont démontré que les règles traditionnelles et la culture des peuples autochtones contribue significativement à la préservation de la biodiversité.
« La documentation des connaissances traditionnelles et ancestrales des communautés locales et peuples autochtones ouvre la porte aux gens de pouvoir s’imprégner de ces connaissances, les valoriser et les promouvoir. Cela peut permettre que le droit de la propriété soit garanti », a renchéri Joseph Itongwa, directeur exécutif de l’ANAPAC.
L’ANAPAC exhorte le gouvernement congolais à mettre en lumière les efforts des communautés locales et des peuples autochtones dans la conservation de la biodiversité. Il faut que le gouvernement organise des évènements culturels qui permette à ce que ces connaissances soient connues et valorisées.
Depuis Montréal, Alfredo Prince NTUMBA