L’African Wildlife Foundation (AWF) va déployer ses activités de conservation dans les 3 aires protégées de la République du Cameroun, dans le cadre des financements de la 6ème phase du programme des Écosystèmes fragilisés des forêts d’Afrique centrale (ECOFAC VI). Le Coordonnateur pays de cette organisation, Manfred Epanda, l’a fait savoir lors du lancement d’ECOFAC VI volet Cameroun, ce mercredi 25 octobre à Douala.
Prioritairement, les activités d’AWF seront exécutées dans les 2 aires protégées à savoir, la Réserve de Faune du Dja située au Sud-Est du Cameroun et le Parc national de Faro au Nord du pays. En suite les activités seront également déployées dans le Parc national de Campo Ma’an. « Nous avons bénéficié d’un financement de 4 millions d’euros pour le Parc national de Faro, et 2 millions d’euros pour la Réserve de Faune de Dja. Il s’agit d’accompagner le gouvernement dans la gestion de ces aires protégées, notamment pour ce qui est des questions de gouvernance », a déclaré le Coordonnateur pays.
L’AWF va travailler avec les services de conservation du Ministère des Forêts et de la Faune du Cameroun dans le renforcement de la lutte contre le braconnage. L’African Wildlife Foundation, entend mettre à la disposition de ces services, des nouveaux outils et des nouvelles technologies devant permettre de traquer les braconniers et d’assurer les contentieux au niveau de la justice.
Un autre volet de l’intervention d’AWF dans ces aires protégées sera orienté vers les développements des communautés locales. « Il y’a des questions des changements climatiques, nous allons accompagner les communautés locales à développer la résilience face à aux effets néfastes de ces changements. Nous allons travailler à développer un flux de revenus grâce au développement de l’éco-tourisme, pour financer la conservation et le développement des communautés », a précisé Monsieur Epanda.
A en croire, dans la partie septentrionale du Cameroun où se trouve le Parc national de Faro, il se posent des problèmes majeurs, notamment les questions de manque d’eau et de la transhumance. Pour relever ce défi, l’AWF envisage développer des mécanismes de gestion de l’eau, basés sur des bonnes pratiques. l’organisation va tout de même s’investir dans le développement des actions pour lutter contre les effets néfastes des changements climatiques, afin de pourvoir aux pâturages, élément essentielles pour les populations et les bétails dans cette région.
Des actions de sensibilisation de communautés seront également menées dans ces aires protégées afin d’éviter les conflits récurrents entre l’homme et la faune. « Nous avons fait le plan d’utilisation des terres pour identifier où est-ce que les communautés vont faire leurs cultures, et pâturer leurs animaux. Grâce à ce plan, ensemble avec les communautés, nous pourrons identifier les zones où il ne faut pas aller, pour éviter ces conflits », a-t-il fait savoir. Si tout marche comme planifier, l’AWF pourrait commencer ses activités sur terrain dans les 2 aires protégées, d’ici à décembre 2017.
Depuis Douala, Alfred NTUMBA