Cop27 : La SOCEARUCO accompagne le gouvernement congolais dans les discussions à Sharm el Sheikh

La voix de la République démocratique du Congo à la COP27 a été portée par tous les acteurs étatiques, la société civile, les scientifiques et autres délégués. A Sharm el Sheikh, la mobilisation était tous azimuts. La société civile environnementale et agro-rurale du Congo (SOCEARUCO), n’a pas dérogé à la règle. Au cours d’un side event organisé dans le stand de la RDC, les acteurs de cette organisation ont réitéré leur engagement à œuvrer aux côtés du gouvernement pour soutenir ses positions afin de montrer à la face du monde que la RDC exige des compensations.

« Comme société civile positive, nous sommes ici à la Cop pour accompagner notre gouvernement dans les décisions, faire front commun pour la RDC pays-solution, et défendre notre pays », a déclaré Cathy Mboyangawo, présidente nationale de la SOCEARUCO.

Cette organisation a saisi l’occasion pour interpeller la vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et développement durable, Eve Bazaiba, sur l’urgence de retirer l’arrêté interministériel signé par son prédécesseur, Claude Nyamugabo.

Pour Josué Aruna, président provincial de la SOCEARUCO, dans la province du Sud – Kivu, l’arrêté portant réglementation de l’abattage des espèces totalement protégées en RDC, consacre le braconnage. « Depuis que cet arrêté a été pris, nous assistons à la baisse de la biodiversité congolaise. Il faut retirer cet arrêté », a-t-il expliqué.

Pour la SOCEARUCO, il faut impérativement lutter contre cette criminalité faunique et environnementale. « Cette criminalité a un activisme très multiforme et multisectoriel. Les acteurs sont disséminés au niveau national et international. L’Etat congolais lui-même est l’un des acteurs. A travers ses services (l’armée et la police), les communautés locales coopèrent avec les braconniers. Il faut donc renforcer le cadre juridique, coopérer avec la justice et impliquer toutes les parties prenantes », a indiqué Abraham Isthudu, expert en droit de l’environnement.

Jean-Paul Assani Kayobo a quant à lui plaidé pour que cette Cop27 puisse être un succès. « Nous sommes venus avec des solutions que nous avons présentées ici. En RDC, 99% de la population utilise le charbon de bois. Dans notre projet d’adaptation et d’atténuation, nous transformons les déchets biodégradables en énergie verte pour la cuisson », a-t-il informé.

Notons que La SOCEARUCO envisage élargir sa sphère d’actions dans toutes les provinces où l’on retrouve les aires protégées. Cette option stratégique devra contribuer significativement à la lutte contre la criminalité environnementale qui menace la biodiversité dans les aires protégées de la RDC.

Depuis Sharm el Sheikh, Alfredo P. NTUMBA

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