La présidence égyptienne de la COP27 et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique ont l’initiative « Réduire le coût des emprunts verts et durables » dans les pays vulnérables au climat lors de la COP27. L’initiative vise à résoudre les problèmes plus vastes de la détérioration de la santé budgétaire menacée par les pertes de production potentielles liées aux aléas climatiques et aux coûts de reprise après sinistre, ainsi que les risques de transition qui pourraient affecter l’économie dans son ensemble. Cette initiative a été lancée ce mercredi 09 novembre, à Sharm el Sheikh.
« Les contraintes de liquidité restent parmi les principaux obstacles pour permettre aux pays africains d’investir dans la résilience climatique et les objectifs de développement durable. Cette initiative contribuera à construire un financement plus profond, résilient et durable pour accélérer sa relance verte post-Covid grâce à divers mécanismes », a indiqué le président de la COP27.
L’accent sera mis sur les obligations vertes et sociales et durables (GSS) pour combler les lacunes financières des ODD. Il a précisé qu’une action climatique est nécessaire pour réduire la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée de manière durable. Cette initiative renforcera la capacité des États africains à emprunter à un taux abordable, à mobiliser davantage de financements verts et à attirer des capitaux privés.
Les pays africains peuvent réduire les coûts d’emprunt verts en tirant divers leviers, tels que la facilité de liquidité et de durabilité (LSF), l’introduction d’une référence mondiale de divulgations en matière de développement durable pour répondre aux besoins des marchés financiers, la proposition d’un centre de dette souveraine durable (SSDH) qui vise à établir un centre de dette souveraine durable visant à faciliter les émissions de dette souveraine alignées sur le climat et la nature en s’appuyant sur ses recherches et à aider à la mise à l’échelle de la dette souveraine liée à la performance.
A cela s’ajoute aussi le renforcement des capacités des pays en développement pour accéder de manière fiable aux marchés des obligations GSS, et les garanties des banques multilatérales de développement (BMD) qui visent à accélérer la mobilisation de financements extérieurs, y compris la dette extérieure et l’APD, ou à disposer d’une plus grande marge de manœuvre budgétaire grâce à l’annulation de la dette.
Depuis Sharm el Sheikh, Alfred NTUMBA