A quelques jours du sommet mondial sur le climat à Sharm-El-Sheikh en Egypte, l’Afrique centrale se mobilise pour faire entendre sa voix. Après la position commune adoptée lors des travaux préparatoires de la COP27, la CEEAC a pris l’initiative de regrouper les scientifiques spécialistes du climat, pour les mettre dans l’ordre de bataille. Pour cela, l’Assemblée générale constitutive du Groupe de recherche sur l’évolution du climat en Afrique centrale a été organisée à Kinshasa, ce jeudi 6 octobre 2022.
« Comme partout, si l’on veut faire du développement, il faut faire de l’innovation et de la recherche. Dans le cadre de l’économie du climat, l’économie verte, l’économie bleu, nous avons maintenant cette organisation qui va accompagner la sous-région dans la production des informations en matière de climat », a indiqué Honoré Tabuna, commissaire en charge de l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural de la CEEAC.
L’idée de mettre en place cette structure a été lancée par les chefs d’Etat de la CEEAC en 2010. Ce groupe aura pour missions notamment, d’évaluer les informations scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles en rapport avec le changement climatique, et le mettre à la disposition des parties prenantes. Fournir les avis scientifiques sur les résultats des études sur le climat mises en œuvre dans la sous-région. Il devra aussi assurer la coordination des programmes de recherches sur le climat et identifier les besoins en renforcement des capacités sur l’expertise climatique et proposer des plans de formation à la CEEAC.
« C’est à cause de scientifiques que les décideurs du monde d’aujourd’hui ont été informés que d’ici à 2050, si nous ne prêtons pas attention certains pays vont disparaître de la carte du Monde. Dans le cadre de la Precop, nous avons commencé par la réunion des scientifiques à Yangambi. Aujourd’hui, nous avons les scientifiques de la sous-région. C’est une façon de montrer que les idées des scientifiques sont mises en valeur », a indiqué Héritier Mpiana, directeur de cabinet de la vice-premier ministre en charge de l’Environnement.
L’idée de regrouper les scientifiques spécialistes du climat pour accompagner les politiques et le secteur privé dans la prise de décision, relève de la nécessité de disposer des données fiables et opposables dans les discussions et négociations climatiques à travers le monde. La République démocratique du Congo présente ses offices pour accueillir le siège de ce groupe de recherches sur l’évolution du climat en Afrique centrale.
« La RDC notre pays est disposée à abriter l’organe exécutif du groupe de recherche sur l’évolution du climat en Afrique centrale. Toutes les dispositions politiques, diplomatiques, matérielles et logistiques sont déjà prises pour la mise en œuvre de cette volonté de voir l’Afrique centrale disposer désormais de l’équivalent du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) », a informé Héritier Mpiana.
Notons par ailleurs que les recommandations formulées par les scientifiques lors des travaux de Yangambi ont été prises en compte dans la position commune de l’Afrique centrale. Cette position commune a été concoctée par les ministres de l’environnement de la sous-région, et validée lors des travaux préparatoires de la COP27, à Kinshasa.
Alfred NTUMBA
Un commentaire sur “Climat : Mise en place du Groupe de recherches sur l’évolution du climat en Afrique centrale”
Félicitations.Esperons que toutes les ressources nécessaires seront mobilisées effectivement.Que cette volonté politique et cet enthousiasme soient soutenus durablement afin que la structure soit viable.Merci