L’adaptation aux impacts climatiques, la finance climat, les pertes et dommages sur l’environnement, la mobilisation des ressources nécessaires devant permettre au bassin du Congo de prendre une part active dans la transition énergétique, pour son développement vert et la création d’emplois pour les jeunes. Telles sont les matières qui seront débattues tout au long de travaux préparatoires de la 27ème conférence des parties sur climat ( PRECOP27), du 03 au 05 octobre 2022 à Kinshasa.
La République démocratique du Congo, pays organisateur de ces échanges a profité de l’occasion pour appeler les uns et les autres à une concertation afin de lever les options prioritaires et équilibrées pour le bien-être de l’humanité.
« La République démocratique du Congo pense qu’il est temps de se pencher sur le cas de cette nature où la nécessité de mettre et d’assurer la survie de nos populations est confrontée à l’urgence de limiter les émissions des gaz effet de serre. Il convient d’adopter pour cela une position commune nous permettant d’éviter de tomber dans l’arbitraire avec l’engagement libre de poursuivre voir d’augmenter l’ordre d’émissions et d’autre part d’empêcher d’exploiter les ressources naturelles par simple crainte de l’aggravation des émissions mondiales à effet de serre» , a déclaré le premier ministre congolais, Sama Lukonde.
À quelques jours de la tenue de ladite conférence, les acteurs et décideurs politiques ont été invités à multiplier les contacts et discussions pour faire le point des avancées possibles et des blocages à craindre lors de la conférence COP 27 sur les changements climatiques prévue à Charm-el-Cheikh du 6 au 18 novembre.
« Il n’y aura pas de négociations à proprement parler ni d’annonces chiffrées à l’issue de cette réunion,», a indiqué Tosi Mpanu Mpanu, négociateur congolais, lors d’une interview sur les antennes de ENVIRONEWS TV. « A Glasgow, les pays pauvres, les moins responsables du réchauffement mais les plus exposés à ses conséquences, avaient demandé un mécanisme spécifique de prise en compte des pertes et dommages provoqués par le changement climatique. Les pays riches, souvent les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, avaient rejeté cette revendication et un cadre de dialogue avait été créé à la place, pour discuter jusqu’en 2024 des modalités pour le financement. La présidence égyptienne de la COP affiche d’ailleurs ces questions de financements comme une de ses priorités pour le sommet de Charm-el-Cheikh, dont elle veut faire une COP de la mise en oeuvre».
Le non engagement des autres États réduit la probabilité du monde de contenir le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle telle qu’indiqué en 2015 dans l’Accord de Paris.
«Certains pays européens sont retournés à l’usage des sources d’énergies polluantes afin d’éviter à leur peuple les conséquences incalculables d’un déficit en énergie que leur a imposé notamment la guerre en Ukraine. L’absence d’alternatives technologiques et financières conséquentes de la part des pays industrialisés qui hélas portent la responsabilité historique du changement climatique constitue un frein pour arriver à cette fin. L’Afrique ainsi que les autres pays contributeurs devront faire face à leurs responsabilités pour répondre aux besoins des populations», a martelé Sama Lunkonde, le premier ministre de la RDC.
Ces travaux se tiennent après la conférence internationale des scientifiques, venus de plus de 24 pays et de 4 continents, organisée en septembre, à Yangambi, territoire d’Isangi, dans la province de la Tshopo. Cette rencontre de 3 jours à Kinshasa soit du 03 au 05 Octobre permettra aux participants de donner des orientations sur les différentes thématiques qui constitueront l’agenda des débats lors de la COP 27, prévue en novembre prochain, à Charm El-Cheikh, en Egypte.
Albert MUANDA