Les travaux préparatoires de la COP27 (PRECOP27) ont démarré ce lundi 03 octobre à Kinshasa. Cette conférence ministérielle doit se dérouler durant trois jours. Elle vise à mobiliser les parties à un engagement sincère dans la lutte contre le changement climatique, et préparer les travaux de Sharm-el-Sheikh, en Egypte, au mois de novembre prochain.
« Il est donc urgent que nous rehaussions profondément et radicalement nos ambitions climatiques et passions aux actes avant qu’il ne soit trop tard », a rappelé Eve Bazaiba, vice premier ministre, ministre de l’Environnement de la RDC.
La conférence de Kinshasa reçoit une soixantaine de pays membres de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique. La RDC a organisé ces assises au regard de l’urgence d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le bassin du Congo, une région cruciale dans la lutte contre le changement climatique.
« La République démocratique du Congo voudrait profiter de cette opportunité pour vous exprimer un certain nombre de préoccupations en rapport avec la préservation de son patrimoine forestier et de l’adaptation de son économie, de ses infrastructures, et de ses communautés aux impacts négatifs du changement climatique », a renchéri Eve Bazaiba.
Parmi ces préoccupations, il y’a notamment la banalisation du non-respect des engagements internationaux, la question des pertes et dommages liés aux impacts du changement climatique, l’urgence d’exploitation des ressources naturelles pour lutter contre la pauvreté, et l’accès au financement climat.
« Comment expliquer toutes les conditions qui sont imposées à nos Etats pour accéder à des fonds destinés à protéger des ressources dont nous sommes tous bénéficiaires ? je rappelle que la plupart de ces conditions, procédures souvent belles sur papier, opèrent sur terrain comme des barrières à l’accès des pays les moins avancés au fonds climat », a-t-elle déploré.
Face à la régression des engagements des uns et des autres, la secrétaires générale adjointes des Nations unies, Amina Mohammed, a invité les parties à se dépasser, car le temps n’attend pas. « Nous devons prouver au monde que cette fois-ci nous sommes en train d’emprunter une bonne direction », a-t-elle indiqué.
Alfred NTUMBA