Le droit à un environnement sain est intimement lié à la question de la gestion des déchets plastiques. C’est dans cet ordre d’idée que le Centre congolais pour le droit du développement durable (CODED) a animée une session d’information et de réflexions autour des principes des gestions de déchets plastiques au regard des défis environnementaux, de la résolution de l’Assemblée générale des membres du gouvernement sur le droit de vivre dans un environnement sain, ainsi que sur les principes universels consacrés par le droit de l’Homme en matière d’assainissement et de lutte contre la pollution plastique. Cette session d’information a été organisée le jeudi 29 septembre à Kinshasa.
Le but de cette rencontre était de comprendre le contenu et la signification de cette notion afin de formuler des recommandations relatives au respect de l’environnement.
«Dans notre pays, la mise en œuvre de l’article 53 de la constitution sur le droit à un environnement sain n’est pas très bien définie. Avec la résolution du Conseil de droit de l’Homme à Genève, l’année passée et celle prise cette année à l’Assemblée générale des Nations Unies, nous avons voulu adopter ces principes dans le contexte local sachant que le pays a plein de défis majeurs qui gangrènent les secteurs notamment ceux des industries extractives et d’assainissement », a rapporté Me Eric Kasongo, coordonnateur de CODED.
Présent à cette réunion, le conseiller du chef de l’Etat en charge de l’environnement et développement durable Dieudonné Musibono a reconnu qu’il y a des faiblesses au niveau réglementaire et au niveau de la normalisation. À cet effet, plusieurs démarches sont entreprises pour mettre en place des instruments nécessaires. Il s’agit notamment de la création d’une Agence nationale d’Assainissement et de salubrité. Un projet mis en place par le chef de l’Etat et l’association des femmes fortes en RDC.
«Jusqu’à présent, il n’existe aucune structure nationale qui gère les questions liées à l’assainissement en RDC. Le programme national d’assainissement (PANA) s’est limité à la ville province de Kinshasa. Et la deuxième priorité, il faut que le pays dispose des normes environnementales » a-t-il déclaré.
Pour le négociateur senior du climat en RDC, Tosi Mpanu Mpanu, comme les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique, la déforestation, la pollution de l’eau, de l’air ou des sols provoquées par l’activité des entreprises peuvent en effet porter atteinte au droit à un environnement sain, «l’implication de toutes les couches s’avère nécessaire pour renforcer l’arsenal juridique du pays pour des fins de conformité de textes de loi en la matière avec les autres Etats du monde »,a-t-il fait savoir.
CODED entend cibler les juges dans les jours à venir pour une formation sur la mise en œuvre des principes liés à un environnement sain.
Nelphie MIE