Environnement : Formation de 55 alumni de l’ERAIFT sur des modules en lien avec l’intégration professionnelle

Les métiers de la conservation de ressources naturelles nécessitent un renforcement continuel du capital humain susceptible de gérer durablement ces ressources pour les générations actuelles et futures. C’est dans ce cadre qu’il se tient à Kinshasa, une formation des anciens apprenants de l’Ecole Régionale post-universitaire d’Aménagement et de gestion Intégrée des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT). Durant 5 jours, ces alumnus venant de plusieurs pays d’Afrique recevront des modules en lien avec leur intégration professionnelle.

Selon la président du réseau africain pour le développement durable et intégré (RADDI), l’une des causes de la perte de biodiversité en Afrique est le manque de personnels qualifiés.

« Lorsqu’on a formé, il est important de se rassurer que le produit formé trouve l’emploi. Voilà pourquoi aujourd’hui, on est réuni afin de discuter sur des thématiques qui sont en lien avec l’insertion professionnelle », a indiqué Ernestine Lonpi Tipi, présidente du RADDI.

Lors de cette session, les participants seront formés sur 5 modules, notamment l’élaboration d’un curriculum vitae et préparation aux interviews d’embauche, la recherche des financements, les possibilités de la télédétection dans les prestations professionnelles, l’utilisation de la valeur économique totale des aires protégées, et l’évaluation des formations dispensées à l’ERAIFT.

« Au vu des enjeux nouveaux, l’ERAIFT veut actualiser ses formations et ses experts formés. Il fallait avoir une réunion comme celle-ci pour pouvoir étendre les capacités des experts dans ce domaine de grandes questions environnementales, changements climatiques, énergies renouvelables etc. », a déclaré Raoul Sambieni, formateur et ancien de l’ERAIFT.

Depuis 2018, le programme ECOFAC 6 de l’Union européenne et la Coopération technique allemande à travers son projet d’appui à la COMIFAC apportent des appuis substantiels à l’ERAIFT, dans sa mission de former une élite africaine capable d’apporter des solutions idoines à la gestion des forêts africaines en général, et celles du bassin du Congo, en particulier.

« La formation s’avère être l’élément central pour tout développement durable. Vu le rôle des forêts et de la biodiversité dans l’économie des pays du bassin du Congo, un investissement dans le développement durable nécessite aussi un investissement dans la formation forestière et environnementale », a évoqué Victor Effa, conseiller technique suivi-évaluation (Projet d’appui à la COMIFAC).

Les forêts du Bassin du Congo avec une superficie de plus de 200 millions d’hectares, constituent le deuxième plus grand bassin forestier du monde après l’Amazonie. Elles abritent une flore et une faune incomparable avec plus de 400 espèces de mammifères et 1.000 espèces d’oiseaux ainsi qu’une immense diversité d’espèces végétales estimée à plus de 10.000 ; beaucoup de ces espèces sont endémiques.

Notons par ailleurs que cette formation bénéficie d’un appui conjoint de l’Union européenne dans le cadre d’ÉCOFAC 6 et de la coopération technique allemande à travers le projet régional GIZ d’appui à la COMIFAC mandaté par le Ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ).

Alfred NTUMBA

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