La République démocratique du Congo a réitéré son engagement à exploiter dans le respect des normes environnementales ses 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers en vue d’améliorer les conditions de vie de sa population. C’est ce qu’a affirmé Felix Antoine Tshisekedi, président de la République ce mardi 20 septembre à la tribune la de l’ONU.
« Le gouvernement de la RDC s’est fixé comme objectif d’exploiter, dans le respect des normes environnementales, les ressources naturelles du pays et les transformer localement pour leur donner de la valeur ajoutée et booster l’économie nationale, notamment par la création des richesses liquides et des emplois, afin d’améliorer les conditions de vie des populations congolaises », a-t-il déclaré.
Actuellement aucun instrument juridique international pertinent ratifié par la RDC ne lui interdit d’exploiter ses ressources naturelles pour cause de protection de l’environnement ou par crainte de l’aggravation du réchauffement de la planète. L’Accord de Paris de 2015 reconnait aux pays en développement le droit d’émettre le C02 pour le développement, mais en prenant des précautions pour le climat mondial à travers leurs contributions déterminées à l’échelle nationale (CDN).
« Des stratégies et mesures adéquates ont été adoptées et prises pour éviter les impacts négatifs sur l’environnement. Elles prévoient à l’instar d’autres pays d’Afrique et d’Europe qui ont relevé ce défi, l’exercice des contrôles gouvernementaux efficaces. Il est question pour la RDC d’atteindre ses objectifs économiques et sociaux en préservant ses forêts et en continuant de demeurer le pays-solution pour la lutte contre le réchauffement climatique. Mon pays reste ouvert à la coopération avec tout partenaire disposé à l’aider à atteindre ses objectifs », a renseigné le chef de l’Etat.
Le président de la République avait officiellement lancé, en juillet dernier, 30 appels d’offres, dont 27 pour des blocs pétroliers et 3 pour des blocs gaziers du lac Kivu. La vente aux enchères de ces blocs pétroliers et gaziers divise les acteurs de la société civile qui redoutent les impacts environnementaux pouvant être causés par l’exploration et l’exploitation de ces ressources fossiles.
A en croire le gouvernement congolais, le pari à gagner est celui de donner les chances de redressement aux économies après la crise sanitaire de coronavirus et des effets collatéraux des changements climatiques afin de stopper l’aggravation de la pauvreté dans les localités du pays.
« Nous ne pouvons pas relever ce défi sans des efforts internes de bonne gouvernance au niveau national, ni investissements productifs des richesses, ni transfert réel des ressources financières suffisantes à ceux qui en ont besoin », a-t-il conclu.
Albert MUANDA