Au cours de la 77e Assemblée Générale des Nations-Unies tenue à New York, le mardi 20 septembre 2022, le Président de la République Démocratique du Congo, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a plaidé pour la concrétisation de la proposition de cession par les pays riches d’un pourcentage de leurs droits de tirage spéciaux du Fonds Monétaire International, aux pays les moins nantis. Une proposition faite par la Conférence de Paris sur la relance des économies post Covid-19.
« Le pari à gagner est celui de donner les chances de redressement aux économies des pays affaiblis par les effets collatéraux des changements climatiques et du corona virus afin de promouvoir une croissance économique mondiale équilibrée et de stopper l’aggravation de la pauvreté dans les pays en voie de développement », s’est exprimé le Chef de l’Etat.
A en croire Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le pays ne peut pas relever ce défi sans des efforts internes de bonne gouvernance au niveau national, ni investissements productifs des richesses. « La conférence du mois de mai 2021 appuyée par un engagement ferme du sommet du G20 du mois d’octobre de la même année à Rome avait mis un accent sur la relance économique après que la pandémie de la Covid-19 ait secoué plusieurs Etats. En tout cas, toute facilité d’accès aux ressources additionnelles en faveur des pays éprouvés par le changement climatique et la Covid-19 sera la bienvenue », a-t-il souligné.
Dans le même ordre d’idées, le Chef de l’Etat de la RDC a évoqué la question de l’allègement du fardeau de la dette des pays à faibles revenus en ces termes, je cite : « ceci devra demeurer une préoccupation permanente qu’il convient d’intégrer dans une approche globale de solidarité internationale. » Fin de citation.
Néanmoins, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a indiqué qu’en dépit de la conjoncture économique mondiale difficile par suite des effets de la pandémie de Covid-19, la RDC a enregistré des progrès remarquables en termes de croissance économique.
selon lui, le rythme de création des richesses s’est accéléré en 2021 grâce particulièrement au dynamisme du secteur minier dont la croissance de la production est passée de 1,0% en 2019 à 10,1% en 2021, par suite de la bonne tenue des cours du cuivre et du cobalt sur le marché international. Le taux d’inflation et celui de change du Franc congolais sont restés relativement stables.
Cette 77e Assemblée Générale des Nations-Unies était une occasion pour le Président de la RDC de démontrer les efforts fournis par son gouvernement pour relancer un tant soit peu l’économie du pays. Il a affirmé que le Fonds Monétaire International (FMI) a exprimé son satisfecit sur les politiques macroéconomiques prudentes adoptées par le Gouvernement de la RDC.
« Nous poursuivrons inlassablement ces politiques et l’effort d’amélioration du climat des affaires en cours pour promouvoir les investissements privés et les activités économiques en général », a-t-il rassuré.
Des mots porteurs d’espoir car, un pays qui demeure demandeur après 60 ans d’indépendance se condamne à rester dépendant en quelques sortes.
Sarah MANGAZA
