« Toutes les femmes travailleuses ont le droit de rester à la maison pendant au moins 6 mois pour allaiter leurs bébés. Nous collaborons avec le Ministère du Genre, Famille et Enfant pour que cela soit respecté au pays », a déclaré le directeur adjoint du Programme national de Nutrition (PRONANUT), Béatrice Nkulu à la clôture de la semaine mondiale d’allaitement maternel exclusif, à Kinshasa.
Au cours d’une conférence de presse qui a marqué la fin de ces activités, Madame Nkulu a insisté sur le fait que le Code de la famille stipule que les employeurs doivent permettre à leurs employés femmes d’allaiter leurs enfants exclusivement pendant 6 mois, afin d’avoir une Nation forte.
« Chacun de nous reflète ce dont il a bénéficié comme allaitement pendant les 6 premiers mois de sa naissance, suivant l’allaitement », a-t-elle martelé.
Au cours de cette activité, la question de la commercialisation des substituts a refait surface. « Raison pour laquelle nous lançons ce message aux médias, nous interdisons la publicité des produits lactés destinés aux nouveaux nés en République démocratique du Congo. Quant aux personnels de santé, ils sont censés encourager les mères à allaiter exclusivement leurs bébés. Sur ce, ils doivent mettre les enfants au sein dans les minutes qui suivent l’accouchement », a-t-elle insisté.
A la question de savoir comment le PRONANUT compte-t-il mettre fin à la prescription des substituts au lait maternel, qui se porte très bien dans les hôpitaux de la capitale congolaise, en commençant par ceux de l’Etat, le directeur de ce programme a répondu en ces termes :
« Nous travaillons avec eux et nous allons continuer jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’ils commettent une erreur. Il arrive des fois où nous faisons certaines choses sans savoir qu’elles sont mauvaises, jusqu’à ce qu’on nous le démontre », a informé le docteur Bruno Senge.
Allaiter est un devoir et un droit pour les parents et un droit de chaque enfant. Le PRONANUT, dans son énorme mission d’assurer la bonne nutrition à tout le peuple congolais, élargit son programme de sensibilisation afin que le droit à l’allaitement maternel exclusif soit respecté à tous les niveaux. Ceci dit, tout employeur qui révoque, remplace ou suspend une employée à cause de son absence due à l’allaitement maternel devrait être poursuivi.
Sarah MANGAZA