La commercialisation des substituts au lait maternel se porte bien en République démocratique du Congo en général et dans la ville province de Kinshasa en particulier. Cela, au vu et au su de tous, pourtant il existe un code de l’année 2006 sur les substituts, institué par l’autorité compétente.
Ceci ressort des points inscrits à l’ordre du jour au cours d’une séance de briefing organisée à l’Unicef vendredi 19 août 2022, entre l’administratrice chargée de la nutrition à l’Unicef RDC, la Division de la Communication du Programme National de Nutrition (PRONANUT) et les éducateurs de la jeunesse en matière de l’allaitement.
« L’Unicef attend appuyer le PRONANUT pour la révision de ce code, afin d’en faire une loi car, malgré son existence, rien de concret n’est fait ». S’est indignée le Dr Annie Mitelezi, Administratrice en charge de la nutrition à l’Unicef RDC.
Si allaiter un droit, avoir accès au lait maternel d’une manière exclusive l’est encore plus. Raison pour laquelle, un travail minutieux sur le terrain s’avère très nécessaire afin de mettre fin à la commercialisation des substituts en RDC. ” Le substitut ne peut se donner que sur prescription médicale. Mais les Médecins ne devraient pas en faire leur affaire, en collaboration avec les usines de fabrication de ces produits,” a martelé Ange Nzundu de la Division de la Communication au PRONANUT.
Pourtant, le Ministère de la Santé s’est fixé l’objectif d’atteindre l’objectif pays de 65% de l’allaitement maternel exclusif. Comment y parvenir pendant que les substituts gagnent peu à peu du terrain ? « Nous sommes conscients que le PRONANUT a également un grand rôle à jouer pour faire respecter ce code sur la vente des substituts. Sur ce, nous devons intensifier nos actions en vue d’y parvenir ». A ajouté Pauline Ndala.
Au cours de ce briefing, ces professionnels de la santé ont également expliqué que l’allaitement maternel exclusif fait partie des méthodes contraceptives efficaces. A cet effet, lorsqu’une mère accouche et respecte l’allaitement, elle a l’avantage d’espacer les naissances.
Allaiter est certes une responsabilité mais cette action ne peut être possible que si l’autorité compétente se décide de faire du code de 2006 sur les substituts toute une loi à appliquer et à faire respecter en RDC. Cela mettrait fin à la commercialisation des substituts et occasionnerait ainsi la bonne croissance et l’intelligence des fils et filles du pays.
Sarah MANGAZA
Un commentaire sur “Santé : La vente des substituts, une entrave à l’allaitement maternel exclusif en RDC”
le grand problème c’est seulement là vulgarisation à grande échelle pour décourager cette pratique.