Le gouvernement des États-Unis a réitéré son engagement à porter main forte aux pays victimes d’aggravation de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition à la suite de la pandémie de la COVID-19, des changements climatiques, ainsi que des pays confrontés à des souffrances supplémentaires en raison de l’invasion injustifiée de l’Ukraine par la Russie. Cette année, la couverture mondiale de cette initiative dénommée « Feed the Future » est passée de 12 à 20 pays d’Afrique selon l’engagement pris par le président Biden en septembre 2021 lors du sommet des dirigeants du G7 en Allemagne.
La série des programmes du gouvernement Américain en Afrique sera financée à hauteur de plus d’un milliard de dollars par an durant cinq ans. Les Etats ciblés bénéficieront d’une expertise technique, de programmes et de partenaires dans plus de 35 pays. Ce renforcement de compétence permettra d’après les initiateurs à atténuer les effets de ce dernier choc mondial et s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition.
« Le gouvernement des États-Unis annonce que « Feed the Future » sera étendu à huit nouveaux pays cibles : la République démocratique du Congo, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, la Tanzanie et la Zambie. Ces pays ont été sélectionnés en fonction d’une combinaison de taux d’insécurité alimentaire, de pauvreté et de malnutrition récurrente, y compris les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ainsi que de la possibilité – et de l’engagement de chaque gouvernement – de s’attaquer à ces problèmes profondément enracinés en partenariat avec nous », peut-on lire dans ce communiqué rendu public ce vendredi 19 août 2022 à Kinshasa.
En République démocratique du Congo (RDC), l’USAID attend s’appuyer sur des programmes multisectoriels existants en redoublant les investissements de « Feed the Future » dans les zones où les besoins sont les plus importants. Il sera question de mettre en œuvre des programmes comme « Fall Armyworm afin de lutter contre la Chenille légionnaire d’automne et le programme Controlling the Cassava Brown Streak Disease pour la lutte contre la striure brune du manioc».
« Grâce à ces investissements, l’USAID travaillera avec 15.000 producteurs de manioc supplémentaires pour accroître la production de farine de manioc de haute qualité afin de réduire la demande de farine de blé importée et de diversifier les opportunités de la chaîne de valeur. L’USAID élargit également son périmètre géographique pour travailler avec 350.000 agriculteurs supplémentaires afin de lutter contre la chenille légionnaire d’automne. Cela permettra de protéger les cultures de maïs et d’augmenter la production alimentaire en RDC, afin de répondre aux pénuries alimentaires et de réduire la dépendance aux importations alimentaires », a renseigné ce document de l’Ambassade des États-Unis.
L’USAID dit reconnaître le besoin crucial d’aborder la nutrition à travers les systèmes de santé et d’alimentation. Grâce à ses activités de santé, le Programme de santé intégré (PROSANI) et la Résilience de santé intégrée MOMENTUM, les ressources supplémentaires de « Feed the Future » serviront pour atteindre près de 640.000 enfants à haut risque dans cinq provinces à travers des activités de promotion, de protection et de soutien nutritionnels vitaux.
« Parmi ces enfants figurent ceux des communautés touchées par le conflit au Nord-Kivu, où les partenaires de l’USAID en matière de développement et d’aide humanitaire coordonnent étroitement leurs efforts. L’amélioration de ces efforts grâce aux investissements de « Feed the Future » renforcera la capacité de l’USAID à soutenir des programmes intégrés et gérés localement dans le domaine de la santé, la nutrition et les moyens de subsistance, de manière à renforcer la résilience des familles et des communautés, ainsi que des secteurs et des systèmes », a-t-on appris.
Pour remédier à la crise mondiale de la sécurité alimentaire, Feed the Future se concentre sur quatre grandes lignes d’action. “Il s’agit de l’atténuation de la pénurie mondiale d’engrais, l’augmentation des investissements dans les capacités et la résilience agricoles, l’amortissement du choc macroéconomique et de son impact sur les populations pauvres, et le maintien d’un engagement politique mondial de haut niveau”, a renseigné le programme.
Les Etats Unies d’Amérique attendent avec ces 5 milliards de dollars, que la programmation de l’initiative « Feed the Future » corresponde au niveau des besoins de chaque pays pour stimuler la croissance économique et transformer les systèmes alimentaires nationaux et régionaux.
Albert MUANDA