Le plan d’investissements sur le climat et la santé des États-Unis a mobilisé 369 milliards de dollars soit 363 milliards d’euros pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030. Le second volet de ce plan d’investissements vise à corriger en partie les immenses inégalités dans l’accès aux soins aux États-Unis, notamment en baissant le prix des médicaments. C’est le président Joe Biden qui l’a promulgué à trois mois d’élections législatives déterminantes dans ces États d’Amérique.
« C’est un résultat de difficiles tractations avec l’aile droite du parti démocrate Le texte prévoit une série d’incitations financières destinées à faire évoluer l’économie des États-Unis vers les énergies renouvelables, limite le prix de certains médicaments et crée un taux d’imposition minimal sur les grosses entreprises », a rapporté, le président des USA, Joe Biden.
Pour financer ces investissements, la réforme prévoit l’adoption d’un taux d’imposition minimal de 15 % pour toutes les sociétés dont les profits dépassent le milliard de dollars. Ce nouvel impôt vise à empêcher certaines grosses entreprises d’utiliser les niches fiscales qui leur permettaient jusqu’ici de payer beaucoup moins que le taux théorique.
« Ce plan d’action pour le climat est d’autant plus attendu que d’ici trente ans, les États-Unis vont voir se développer une « ceinture d’extrême chaleur » allant de la Louisiane, dans le sud du pays, au lac Michigan au nord, en traversant le Midwest du pays. Cette zone, où vivent plus de 100 millions de personnes et qui couvre un quart du pays, subira en 2053 au moins une journée d’extrême chaleur par an, avec une température ressentie de plus de 51 °C», a renseigné le nouveau rapport, publié le 15 août par l’organisation à but non lucratif First Street Foundation.
Ce plan de 700 pages, baptisé Inflation « ReductionAct » a été adopté par le Sénat. Dans cette série de mesures pour lutter contre le changement climatique. Les parlementaires américains visent à réduire les émissions carbone de 40 % d’ici 2030 de la première puissance mondiale par rapport au pic de 2005.
« Dans le détail : 60 milliards de dollars (59 milliards d’euros) seront dédiés au développement des énergies renouvelables, 20 milliards de dollars (19 milliards d’euros) permettront d’aider le secteur automobile à fabriquer des véhicules plus propres, 60 milliards de dollars (59 milliards d’euros) seront investis dans des programmes destinés à soutenir les populations les plus pauvres, souvent les plus affectées par la pollution. Ce plan prévoit également d’augmenter le budget d’agences gouvernementales chargées de la faune, des espèces protégées, des océans et des forêts », peut-on lire sur ce document de 700 pages.
Rappelons que, ces mesures interviennent alors que les juges de la Cour suprême des États-Unis ont fortement réduit la capacité de l’Agence de protection de l’environnement à réguler les émissions de carbone des usines fin juillet dernier.
Albert MUANDA