« En ce qui concerne les études environnementales ou la compatibilité entre l’exploitation pétrolière et la protection de l’environnement. Le gouvernement de la RDC réitère ses engagements et sa position du pays-solution face aux enjeux du climat ». C’est ce qu’a fait savoir la vice-premier ministre, Eve Bazaiba devant la presse congolaise.
Répondant aux préoccupations des organisations de la société civile, la vice-premier ministre Eve Bazaiba a indiqué que la pollution à travers le monde est à un pourcentage élevé, et l’Afrique dans son ensemble n’est responsable que de 4% de pollution, 80 % de responsabilité de pollution est de G20, les 20 pays industrialisés. Le 16 autres pourcent, c’est des pays à industrie intermédiaire.
Dans une lettre à l’attention du chef de l’Etat, la dynamique POLE a évoqué la contradiction qu’a la vision de la RDC de garder le lead comme pays-solution pour le changement climatique. L’exploitation des blocs pétroliers n’est pas compatible aux contributions déterminées au niveau national révisée en 2021, pour la période 2021-2030. Ces engagements veulent que la RDC réduise de 21% ses émissions et rehausse ses objectifs d’atténuation, d’adaptation et des réformes en vue de réaffirmer son caractère de pays-solution à travers son immense massif forestier et son dense réseau hydrographique.
“Nous la RDC nous ne sommes pas un pays émetteur de pollution mais nous sommes pays solution. C’est-à-dire la solution basée sur la nature pour juguler cette pollution c’est en Afrique. Nous sommes parmi les 10 premiers pays du monde qui font en sorte que le monde respire aujourd’hui par notre bassin du Congo qui est devenu le premier poumon du monde,” a expliqué Madame Bazaiba.
À l’en croire parmi les potentiels dont la RDC détient, ce sont les ressources naturelles dont les minerais utilisés pour diversifier l’économie, s y trouve aussi le pétrole, et le potentiel environnemental. La transformation de nos ressources naturelles notamment le pétrole que nous devrions exploiter n’est pas incompatible à la protection de la nature.
“Nous avons nos forêts qui séquestrent, le CO2 que nous n’avions pas émis, nous avons nos tourbières, mais il est de notoriété publique que sous nos tourbières, il y a le pétrole, et nous ne pouvons pas rester à le contempler, et nous n’allons pas exploiter notre pétrole pour vivre mais pour survivre car, le gouvernement a la responsabilité d’atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030 pour ne pas être considéré irresponsable,” a-t-elle martelé.
Eve Bazaiba a rassuré l’opinion que l’objectif du gouvernement pour la protection de l’environnement est tout à fait compatible, « nous protégeons l’environnement et la population parce que ces actions incluent aussi l’être humain qui est au centre de ces préoccupations. Nous protégeons l’arbre c’est vrai, le tout pour la survie de la population parce que c’est les tourbières qui donnent l’oxygène et, nous ne pourrions pas laisser cela et faire mourir l’homme de la faim, l’impossibilité de l’accès au soin de santé , à l’éducation et les infrastructures. Tout proviendra dans le moyen que nous devrions atteindre les objectifs de développement durable”, a-t-elle ajouté.
Deborah BATUSUE