Réagissant aux questions des journalistes sur le volte-face de la RDC face à ses engagements pris lors de la COP26, à Glasgow, Eve Bazabiba, vice-premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable a invité les pays pollueurs à remplir leur part du contrat au lieu de condamner la RDC, pays résolument engagé vers le développement socioéconomique de sa population. Elle a fait cette déclaration lors du briefing de presse organisé ce 30 juillet, à Kinshasa.
« Nous attendons du G20 le respect de leurs engagements. La communauté internationale et les pays pollueurs ont pris l’engagement il y a plus de 10 ans de contribuer en raison de 100 milliards chaque année. Aucun pays n’a respecté son engagement sur le climat et les services rendus par nos forêts valent plus que ça ». A-t- elle tonné.
Au moment où les organisations tant nationales qu’internationales pointent du doigt la RDC pour avoir lancé le processus des appels d’offres pour le 30 blocs pétroliers et gaziers, Eve Bazaiba a exhorté les pays pollueurs à faire preuve d’éthique. A l’en croire, l’Afrique dans son ensemble ne pollue qu’à 4%. Les 80% qui restent, ce sont les pays du G20.
« Nous appelons les partenaires internationaux de la RDC à accompagner le pays-solution au problème de changement climatique plutôt que de le condamner », a-t-elle déclaré.
Elle a par ailleurs rassuré que les études ont été menées en amont par les scientifiques et experts avant le lancement de ces appels d’offres sur les blocs pétroliers et gaziers. « Je voudrais rassurer l’opinion que nous n’allons pas travailler en sauvage. Notre objectif est tout à fait compatible. Ces appels d’offres ne gêneront pas l’humanité. Notre souci c’est de protéger l’homme et l’environnement », a-t-elle fait savoir.
Eve Bazaiba a par ailleurs informé que depuis la signature à Glasgow de l’accord entre la RDC et le fonds CAFI, par le chef de l’état Félix Tshisekedi et le premier ministre britannique Boris Johnson, aucun décaissement n’a encore été fait. Cet accord prévoit le décaissement de 500 millions de dollars sur 5 ans, en faveur de la RDC pour financer la préservation de ses forêts. Eve Bazaiba
Nelphie MIE