Le Chef de l’Etat de la République démocratique du Congo et Président en exercice de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), a présidé la 21e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de cette institution, ce 25 juillet 2022, à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa.
Cette 21e session ordinaire a comme objectif de s’assurer du fonctionnement régulier des Institutions de la Communauté à travers le contrôle et le suivi de la mise en œuvre des politiques ainsi que des décisions approuvées par les instances communautaires.
« Ce 21ème sommet se tient dans un contexte régional marqué par plusieurs menaces à la paix, la sécurité et la stabilité parmi lesquelles on peut noter : la flambée des prix des produits de première nécessité dans les États membres suite notamment aux mauvaises campagnes agricoles, conséquence du dérèglement climatique, la crise économico-financière due à la pandémie du COVID-19 et récemment aux difficultés d’importation liées à la crise russo-ukrainienne », a déclaré le président en exercice de la CEEAC, Félix Antoine Tshisekedi.
C’est un climat dominé par la persistance de l’activisme des groupes armés rebelles, des groupes terroristes et autres forces négatives dans la région. La persistance des périls sécuritaires dans la région du lac Tchad et l’impact de l’activisme des groupes terroristes dans la bande sahélo-saharienne, la persistance de la crise humanitaire due aux déplacements des populations dans plusieurs États membres, la résurgence des conflits intercommunautaires en raison du changement climatique, et la montée de la tension entre la RDC et le Rwanda.
Au cours de ces assises, les résultats obtenus au premier semestre 2022 dans la mise en œuvre du Plan d’action prioritaire de la CEEAC, la situation politique et sécuritaire de la région, les orientations de cette 21e session de la CCEG sur la tenue d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEEAC sur le développement des infrastructures en Afrique centrale ont été présentés en plénière.
Le Conseil des Ministres qui s’était réuni à Kinshasa, quelques jours avant ce sommet a formulé quelques recommandations au chefs d’Etat et de gouvernements, entre autres, l’arrimage des textes de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC) et de la structure des Énergies marines renouvelables (EMR) au traité et autres textes légaux révisés de la CEEAC ainsi que la réorganisation du cadre institutionnel de la CEEAC en matière de gestion des ressources forestières et halieutiques, approuvées par la Conférence.
Pour rappel, ce sommet se tient 7 mois après que le 20ème se soit tenu à Kintele, au Congo Brazzaville, où le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait pris le flambeau de mains de son homologue congolais Denis Sassou Nguesou.
Notons que la CEEAC a été créée en 1983 et compte 11 pays membres à savoir : la RDC, le Congo Brazzaville, la RCA, l’Angola, le Burundi, le Rwanda, la Guinée équatoriale, le Cameroun, Sao Tomé-et-Principe, le Gabon et le Tchad.
Sarah MANGAZA