Conservation : 30 ans d’ECOFAC, 250 millions d’euros de l’UE investis dans 38 sites en Afrique centrale

En trente ans, le programme ECOFAC (Programme de Conservation et Utilisation Rationnelle des Ecosystèmes Fragiles en Afrique Centrale), a favorisé l’investissement de près de 250 millions d’euros de l’Union européenne dans 38 sites dont 33 aires protégées, y compris les complexes d’aires protégées transfrontalières. C’est l’essentiel du bilan dressé lors de la célébration du trentième anniversaire de ce programme exécuté dans 8 pays d’Afrique centrale. Les festivités de cette célébration ont été organisées à Libreville, ce mercredi 06 juillet.   

« La célébration de ces 30 ans est également un moment de réflexion et de capitalisation », a déclaré Rosario Bento Pais, ambassadrice de l’UE au Gabon, pour Sao Tomé-et-Principe et la CEEAC. « Bien que conscients des défis qui nous restent à relever, l’heure est au bilan, mais aussi à la célébration du chemin parcouru et des résultats obtenus ensemble ».

Grâce au programme ECOFAC, la superficie des aires protégées d’Afrique centrale est passée de 200.000 m2 à 320.000 m2, ce qui représente une moyenne de 15% par pays. Plusieurs sites ayant bénéficié de l’accompagnement de ce programme ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Outre ces résultats, l’appui de l’Union européenne a favorisé l’accroissement d’autres interventions financières des partenaires bi et multilatéraux dans la région.

A en croire Rosario Bento Pais, une nouvelle page s’ouvre avec Natur’Africa, qui va bâtir sur les leçons apprises de l’ECOFAC et tiendra compte de transformations des paradigmes de la conservation au niveau régional et international.

La coopération entre l’UE et la CEEAC (Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale), à travers ECOFAC est une réponse adéquate face aux menaces croissantes qui pèsent sur la biodiversité et les écosystèmes à haute valeur écologique de la région. Le dynamique de cette coopération régionale a fourni des appuis structurants dans les domaines du renforcement du renforcement institutionnel, diplomatique, et opérationnel pour la conservation des écosystèmes et le développement de l’économie verte en Afrique

« Les appuis stratégiques et durables fournis par l’Union européenne, en soutien aux efforts de la CEEAC et des Etats membres, ont permis de de répondre aux menaces de plus en plus croissantes et de relever les nombreux défis liés à la sauvegarde de la biodiversité, la santé des écosystèmes, au climat mondial et et au bien-être des populations de la sous-région », a informé Giberto da Piedade Verissimo, président de la Commission de la CEEAC.

Près de 350 études scientifiques ont été réalisées par plus de 200 experts. Durant les quatre premières phases, les experts ont focalisé leurs études sur la coordination technique et financière, la gestion et aménagement des aires protégées, les communautés locales et populations autochtones, la connaissance des ressources, l’économie verte et l’institutionnel et cadre législatif.

« C’est un gros effort de l’Union européenne. Ses financements ont créé un effet boule de neige. Pour le prochain partenariat je demande que les institutions nationales soient impliquées dans l’élaboration des projets. Ça doit être les pays qui doivent décider et négocier. Que les ordonnateurs nationaux soient impliqués, et les ministères sectoriels », a exhorté Samy Mankoto Mambaelele, témoin de la création du programme ECOFAC.

Notons par ailleurs que le programme ECOFAC est le fruit des engagements pris par l’UE, dans le cadre de sa politique d’aide publique au développement des accords de Lomé et de Cotonou entre les pays Afrique-Caraïbe –Pacifique (ACP).

Depuis Libreville, Alfred NTUMBA

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