L’évaluation de l’exécution du programme ECOFAC 6, à Libreville, a donné accès à une série des recommandations devant faire l’objet des discussions lors de prochaines négociations entre cette organisation de la sous-région et l’Union européenne. Ces recommandations ont été présentées le lundi 04 juillet, lors de la clôture du COPIL politique du Programme de Conservation et Utilisation Rationnelle des Ecosystèmes Fragiles en Afrique Centrale. Environews RDC a décidé de présenter ici quelques-unes de ces recommandations.
S’agissant des questions financières et évaluation opérationnelle, le comité de pilotage suggère au Conseil des ministres d’instruire la commission de la CEEAC dans le cadre de la réflexion en cours en son sein sur les programmes régionaux futur, de définir les mécanismes de financements qui prennent clairement en compte les besoins en ressources financières de tous les acteurs de la mise en œuvrent y compris les maîtres d’ouvrages et les structures nationales de coordination.
Concernant les dispositifs institutionnelles, rôle des acteurs de gouvernance et de mise en œuvre, le comité de pilotage suggère au Conseil des ministres, d’instruire la commission de la CEEAC, de veiller à la clarification de rôle des acteurs dans le montage institutionnel et organisationnel de tout programme et projet à caractère communautaire. Mettre en place, pour tout programme et projet, une cellule exécutive. Appliquer le principe de subsidiarité entre le niveau régional et national en confiant certaines tâches de mise en œuvre de projets et programmes aux organisations nationales.
Au sujet du paradigme du nouveau partenariat UE et CEEAC dans le cadre du Global Europe, le comité de pilotage suggère au conseil des ministres d’instruire la commission de la CEEAC d’organiser un atelier d’information et de formation sur l’accord post Cotonou et le Global Europe ainsi que sur les mécanismes financiers des autres partenaires bénéficiaires et multilatéraux. Renforcer les capacités de la commission de la CEEAC et la COMIFAC pour leur mise à niveau aux certifications sur les différents piliers du mécanisme des partenaires bilatéraux et multilatéraux avec comme objectifs d’en faire d’ici décembre 2023, des agences de mise en œuvre pour les projets et programmes financiers en Afrique central.
Concernant la valorisation des aires protégées et du statut des écogardes, le comité de pilotage suggère au conseil des ministres d’instruire la commission de la CEEAC et les organisations sous régionales spécifiquement de soumettre d’ici 2023 aux Etats membres, une note conceptuelle et une feuille de route visant la valorisation économique des aires protégées et l’amélioration des conditions de vie et de travail des écogardes et personnes d’appui à la conservation.
Pour Olivier Mushiete, directeur général a.i. de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, l’amélioration des conditions de vie des écogardes est un sujet qui tient à cœur, au regard du travail énorme que mènent ces hommes et femmes sur le terrain, souvent au péril de leur vie.
« Il y’a eu de débat au sujet de l’harmonisation du statut, des méthodes de travail et de l’amélioration des conditions de travail de nos ecogardes. Je suis très heureux de constater que les éléments stratégiques sur lesquels nous avons déjà commencé à travailler sont très en avance par rapport aux discussions que nous avons eu ici », s’est-il félicité.
Notons par ailleurs que ces recommandations du COPIL politique seront transmises au Conseil des ministres de la CEEAC qui devra se réunir ici à Libreville du 06 au 08 juillet, en marge de la 19ème réunion du PFBC.
Depuis Libreville, Alfred NTUMBA