La Société Civile Environnementale reste préoccupée par certaines questions pendantes après la validation du Plan de Partage des Bénéfices dans le cadre de ERPD Mai-Ndombe. Au cours d’un atelier organisé à Kinshasa par le GTCR-R et l’APEM, les membres de la société civile environnementale ont réfléchi sur ce qui doit attirer l’attention des parties prenantes dans la mise en œuvre de ce Plan de Partage des Bénéfices.
Lors de l’atelier de validation de ce Plan de partage, à Kinshasa du 15 au 16 mai 2022, il s’était dégagé plusieurs préoccupations. C’est notamment, la question liée à la participation et l’inclusivité des parties prenantes, la clé de répartition reprise dans les PPB, les organes de Gouvernance, la traçabilité, la redevabilité, la transparence ainsi que la gestion des fonds, le mécanisme de mesurage des performances des communautés, la gouvernance financière et la capacité fiduciaire, le rôle des acteurs clés dans le processus, et enfin, les critères de ciblage des communautés bénéficiaires.
« La société civile environnementale reste préoccupée par la consolidation de toutes les contributions susceptibles d’inciter toutes les parties prenantes à la soutenir et à s’ impliquer pour une bonne exécution de ce Plan de Partage de Bénéfice afin de prioriser le développement local en se focalisant sur les priorités des communautés locales et des peuples autochtones, détenteurs des droits légitimes et gardiens de ces espaces depuis la nuit de temps », peut-on lire dans le document final.
La société civile environnementale a relevé que la clef de répartition reprise dans les PPB de Mai-Ndombe n’est ni équitable ni profitable aux communautés, et aux peuples autochtones pygmées. Cette répartition reste dominée par la lourdeur et beaucoup de conditionnalités.
A l’issue des réflexions menées à ce sujet, quelques recommandations ont été formulées. Pour promouvoir la participation des parties prenantes, la société civile environnementale recommande de renforcer la participation des communautés locales et peuples autochtones cibles, et leur implication dans les actions et organes de prise de décision à tous les niveaux.
Au sujet des paiements non basés sur la performance, il faudra revoir à la hausse et améliorer le pourcentage de la clé de répartition de bénéfices pour les communautés dans la fourchette de 5 à 10 %. Il faut également assouplir la chaîne de contractualisation et de décaissement de fonds. Mais aussi, la prise en compte de la dimension genre, représentativité des autres groupes vulnérables.
Notons par ailleurs que le document final du Programme de Réductions des Emissions de Mai-Ndombe a été officiellement admis en date du 07 décembre 2016 dans le portefeuille du Fonds Carbone de la Banque Mondiale, faisant ainsi de la RDC, le premier pays REDD+ à être admis dans le portefeuille du Fonds Carbone.
Alfred NTUMBA