Sept mois après la signature en Ecosse de la seconde lettre d’intention entre la RDC et le fonds CAFI, le gouvernement congolais, représenté par la vice-premier ministre, ministère de l’Environnement et développement durable, le ministère des finances, a procédé à la formalisation de cette signature, ce lundi 30 mai, à Kinshasa. Cette signature entre la RD et la CAFI, a marqué le lancement du premier appel à manifestation d’intérêt (AMI) en vue de la mise en œuvre des activités, pour les 5 ans.
« Depuis la déclaration de la signature à Glasgow, le gouvernement et les fonds CAFI ont travaillé à l’élaboration des outils de mise en œuvre du second partenariat, qui à ce jour ont été finalisés. Il s’agit notamment du cadre programmatique qui décrit en détail le contenu de projets et réformes à mettre à œuvre, des arrangements institutionnels qui définissent le cadre de gouvernance et de gestion fiduciaire du projet ainsi qu’un avis de manifestation d’intérêt ouvert destiné à faciliter la sélection des entités de mise en œuvre » a déclaré Nicolas Kazadi, ministre des finances.
Évalué à 500 millions de dollars, cette deuxième lettre vient renforcer la mise en œuvre de la stratégie cadre national Redd+ et son plan d’investissement. Le plan stratégique national de développement, la Contribution déterminée au niveau nationale, ainsi que le plan de développement de 145 territoires. Cette deuxième LOI se fonde sur les leçons apprises durant la mise en œuvre du premier partenariat qui a pris fin en 2020.
« Je voudrais inviter toutes les agences de mise en œuvre à redoubler leurs efforts afin de produire plus de résultats avec des ressources qui seront mises à leur disposition. Que les propriétaires des forêts de la RDC soient les plus grands bénéficiaires » a renseigné Eve Bazaiba, vice premier ministre en charge de l’environnement et développement durable.
Contrairement au premier partenariat, ce deuxième vient renforcer la redevabilité des parties prenantes. Ainsi les nouveaux arrangements de gouvernance contribueront à renforcer notamment la redevabilité des agences d’exécution.
« Cette seconde lettre d’intention vise également l’appropriation nationale à, travers d’une fenêtre d’accès aux entités et ONG nationale ainsi que la réduction de coût de transaction afin que l’essentielle de financement se retrouve effectivement sur le terrain, pour la mise en œuvre des activités » a dit Félicien Mulenda, coordonnateur du FONAREDD
L’Ambassadeur de l’Allemagne a au nom de la CAFi, profité de cette occasion pour annoncer aux ministres, la tenue des états généraux de forêts d’ici la fin du mois de juin, qui selon lui, débouchera sur une politique forestière nationale.
« Nous félicitons le gouvernement pour les progrès effectués vers l’atteinte des objectifs de la lettre d’intention notamment avec la publication du rapport de l’IGF. Je suis heureux de vous annoncer que les états généraux de la forêt auront lieu vers la fin du mois de juin qui déboucheront sur une politique forestière nationale », a indiqué Oliver Schnakenberg, ambassadeur d’Allemagne en RDC.
La prochaine étape consiste pour les agences de mise en œuvre, de soumettre leurs projets. Si ces projets sont conformes aux critères mentionnés dans la lettre d’intention, les bénéficiaires recevront le premier décaissement au début de l’année 2023.
Nelphie MIE