Forêts : La RDC valide son nouveau système d’information des sauvegardes environnementales

Le Fonds national REDD a, en collaboration avec le Programme des Nations unies sur l’Environnement, procédé à la validation d’un nouveau système d’information des sauvegardes environnementales et sociales. Il s’agit d’un premier résumé d’informations, ainsi que d’un site web et une base des données pour le contrôle des forêts de la République démocratique du Congo.

À en croire le comité de suivi et évaluation des réformes, ces documents virtuels et physiques présentés ce mardi 05 avril marquent un effort considérable pour le pays de commencer à prendre en compte ses engagements de garantir les sauvegardes REDD+ comme consigné à Cancun.

« Ces outils vont servir pour renseigner sur la façon dont les sauvegardes sont mises en place en RDC. Et la façon dont elles sont respectées. Car nous savons que près de 60% de la population congolaise vit de la forêt et dans la forêt. Nous devons nous assurer que toute activité qui a lien avec la forêt n’impacte pas négativement sur leur vie et leur milieu », a rapporté Victor Kabengele, coordonnateur adjoint du FONAREDD.

La validation de ce système d’information sur les sauvegardes environnementales vient également baliser la voie de la RDC à la coalition Lowering émissions by accelerating Forest finance (LEAF) qui avait manifesté l’intérêt de compenser la province de la Tshuapa pour sa réduction ou l’évitement des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts.

 « La République démocratique du Congo est un pays engagé dans le système des Nations Unies REDD+ depuis plusieurs années. Le pays avait accompli jusqu’à présent trois éléments clés qui permettent à un pays d’accéder aux paiements basés sur les résultats dans le cadre du processus REDD. Il s’agit du développement d’une Stratégie nationale REDD+, la présentation d’un niveau de référence forêts (NRF) et le développement d’un système de surveillance des forêts (SNSF). Cependant, il lui manquait un élément clé pour être éligible aux paiements. Il s’agit du développement d’un système d’information des sauvegardes (SIS », a-t-il ajouté.

En amont, le ministère de l’environnement et développement durable avait mis en place au mois de juin de l’année dernière une Task Force composée des représentants de son cabinet, la CN-REDD, le FONAREDD, la DDD, la DIAF et le GTCRR afin d’assurer la manifestation d’intérêt de la RDC à ce fonds de compensation. Cette équipe avait pour mission de remplir toutes les conditions imposées par la Convention cadre des nations unies pour le changement climatique quant à ce fameux financement.

« Cette Task force a travaillé pendant plusieurs mois sur le processus de finalisation de cette quatrième condition. La proposition de SIS a été soumise à un processus d’examen et de retour d’information avec toutes les parties prenantes représentées ici en ce lieu. J’encourage toutes les parties prenantes à contribuer par vos ultimes commentaires et observation à la finalisation de cet important maillon des éléments clés requis par la CCNUCC, la coalition LEAF, ainsi que par d’autres partenaires de marchés carbones », a déclaré Benjamin Toirambe, Secrétaire général à l’Environnement et Développement durable.

 Les différents délégués de la société civile, du gouvernement, des porteurs des projets, des partenaires techniques et financiers ont promis de vulgariser ce document afin d’inciter tout le monde à veiller au maintien de cette courbe des sauvegardes environnementales du couvert forestier de la RDC.

« Notre rôle est de veiller à ce que tous les porteurs des  projets et programmes puissent respecter les principes des indicateurs validés dans cet outil. Nous allons dans un premier temps, vulgariser ce document. A la fin, il y a des mesures que nous prendrons pour ceux qui s’entête à ne pas le respecter », a déclaré Guy Kajemba, coordonnateur de Groupe de Travail Climat Redd Rénové( GTCR).

Après toutes ces étapes, les autorités du pays attendent porter ces outils au niveau national pour une large diffusion et au niveau de la Convention cadre des nations unies sur le Climat, pour son éligibilité à accéder à l’instar du Ghana, du Burkina Faso, du Nigeria, de la Zambie, de l’Ouganda et du Kenya au frais de compensation d’évitement des émissions de la déforestation et la dégradation des forêts.

Nelphie MIE

NEWSLETTER

Inscrivez-vous à notre newsletter pour vous tenir au courant de nos activités.

You have been successfully Subscribed! Ops! Something went wrong, please try again.

2 commentaires sur “Forêts : La RDC valide son nouveau système d’information des sauvegardes environnementales

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *