Deux mois après sa présentation du plan climat destiné à accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat et à être déployé sur la durée du quinquennat, le ministre français de l’écologie et solidaire Nicholas Hulot a dans une interview accordé au journal la libération, annoncé les quatre premières mesures phares de ce plan qui selon lui permettent de bien cibler et aider les ménages aux moyens limités.
Prime à la caisse étendue, chèque énergie, crédit d’impôt transformé en prime et coup de pouce pour changer de chaudière, tels sont les quatre mesures que ce défenseur de l’environnement qualifie de paquet de solidarité climatique s’inscrivant dans la dimension solidaire de son ministère.
Cette prime à la caisse consiste à la conversion des véhicules. Pour tous ceux qui veulent passer d’un vieux véhicule polluant à une voiture thermique à faible émission de C02.
Le ministre renseigne qu’à partir de 2018, la prime de 500 euros à 1 000 euros qui existait uniquement pour les ménages revenus modestes, et qui ne fonctionnait pas bien, sera généralisée à tous les Français propriétaires de véhicules essence d’avant 1997 ou diesel d’avant 2001. Et la prime de 2 500 euros sera remis à tous ceux qui souhaitent passer à l’électrique.
Expérimenté jusque- là que dans quatre départements, le chèque énergie va être étendu. Il devra permettre d’aider 4 millions de ménages aux revenus très bas à payer leur facture d’énergie. « Le chèque sera versé automatiquement, selon un barème allant de 48 à 227, et sera revalorisé et passera ensuite à 200 euros par an en moyenne. C’est une mesure conséquente, j’y tiens beaucoup », a insisté Nicolas Hulot.
Quant au crédit d’impôt pour la transition énergétique, il sera en 2019 transformé en prime, versée dès que les travaux seront achevés. Jusqu’à présent, ce dispositif n’était versé que plusieurs mois après la fin desdits travaux.
In fine, un coup de pouce sera donné aux ménages aux moyens les plus modestes qui veulent changer une chaudière au fioul très polluantes, à condition de passer aux énergies renouvelables comme le bois ou les pompes à chaleur. Ce qui pourra représenter jusqu’à 3 000 euros.
Thierry-Paul KALONJI