Plus que 50 jours nous séparent de la prochaine conférence de l’ONU sur le climat, qui se tiendra à Bonn en Allemagne, sous la présidente des îles Fidji. Sans les USA, premier pays pollueur qui s’est désengagé de l’Accord de Paris sur le climat conclu en décembre 2015, cette COP 23 a plus que jamais besoin d’une nouvelle synergie de tous les Etats pour atteindre les objectifs qu’ils se sont assignés à Paris.
C’est dans cette perspective que Montréal accueillera ce samedi 16 septembre une rencontre qui réunira une trentaine de ministres de l’environnement, pour tenter de progresser sur la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat.
Initiée par la Chine, l’Union Européenne et le Canada, cette rencontre qui réunit plus de la moitié des pays du G20 se veut un premier rassemblement du genre visant à galvaniser davantage l’élan mondial pour la mise en œuvre de l’accord de Paris, sur lequel repose l’espoir de tous ceux qui espèrent voir la planète sortir de la fournaise du réchauffement climatique qui l’embrase.
Pour l’hôte de cette réunion, Justin Trudeau premier ministre Canadien, son pays veut se démarquer de son puissant voisin (USA), sur l’environnement et s’engager résolument vers une économie plus responsable et moins gourmande en énergies fossiles.
Acteur incontournable dans la lutte contre le Changement climatique, la Chine va poser sur table à Montréal une avancée potentielle majeure dans les transports. Comme la France et le Royaume-Unis, le pays de Confucius a annoncé son intention d’interdire la vente d’automobiles propulsées par des moteurs à carburant fossiles, un objectif gigantesque pour le premier marché automobile au monde.
Outre les ministres de l’environnement du Canada, des pays de l’UE et de la Chine, ceux des pays comme la Russie, l’Inde, le Mexique, le Brésil, l’Indonésie, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud et la Turquie sont invités à cette rencontre.
A cette liste d’invités s’ajoutent également les ministres de l’environnement des pays les plus touchés par le changement climatique comme les îles Marshall, les îles Fidji, les Maldives, l’Ethiopie et le Mali.
La tenue de cette conférence dans l’agglomération Québécoise ne relève pas du hasard. C’est à Montréal que fut signé Il y a 30 ans l’accord international sur l’environnement visant à interdire des substances à l’origine de la destruction de la couche d’Ozone.
L’application de cet accord a permis à ce jour la diminution du trou de la couche d’ozone grâce à la suppression définitive des chlorofluorocarbures CFC. Une fois de plus, le Canada veut jouer le rôle de sapeur-pompier de la planète.
Thierry-Paul KALONJI