Conservation : Un nouveau projet de lutte contre le trafic des espèces sauvages lancé en RDC

Un million quatre soixante-neuf mille dollars américains, c’est le montant alloué au nouveau projet de lutte contre le trafic international des espèces de faune sauvage en République Démocratique du Congo. Ce projet de deux ans sera exécuté par African Wildlife Foundation (AWF). Il a été lancé ce vendredi 25 février, à Kinshasa.

« Nous comptons renforcer les capacités des personnes qui travaillent aux frontières dans les techniques de détection des espèces CITES et dans les techniques d’identification de méthodes de dissimulation ainsi que sur la criminalité faunique et le trafic illégal des espèces », a indiqué Joe Kassongo, expert juriste de l’AWF. « Nous n’avons pas la prétention de dire que nous allons élaguer de façon définitive la criminalité faunique mais au travers le but que nous poursuivons dans ce projet, nous allons essayer d’en réduire le taux ».

AWF entend apporter des connaissances notamment sur l’identification des espèces de faune sauvage conformément à la CITES, mais aussi sur les permis d’exploitation.

Selon le DGA a.i. de l’ICCN (Institut congolais pour la Conservation de la Nature), Imbongo Yokete Vincent, ce projet va aider à renforcer le dispositif de lutte contre ce trafic illégal des espèces de faune et de flore qui présente des menaces sérieuses contre la biodiversité congolaise. « Nous sommes liées à cette activité. C’est louable de savoir que nous sommes soutenus par un tel projet », a-t-il précisé.

Vu la complexité de ce commerce, l’implication de tous les acteurs s’avère importante. Dans l’espoir de réduire progressivement ou totalement la pression sur les espèces, les activités de ce projet seront exécutées avec les agences gouvernementales, les ONG spécialisées et autres experts dans ce domaine. Les juristes pour l’environnement au Congo (Jurec) ne s’y sont pas soustraits.

A en croire Félix Credo Lilakako Malikuka, coordonnateur de cette organisation, les activités qui seront menées sont inscrites dans le contexte de la mise en œuvre de la loi de 2014 relative à la conservation de la nature ainsi que la loi de 1982 sur la chasse.

« Ces lois définissent des règles sur l’utilisation de toutes les espèces très prisées au niveau international, notamment dans les activités liées à l’industrialisation. Cela permet aux agents qui œuvrent au niveau des ports et aéroports de renforcer le contrôle de la sortie des espèces de faune et de flore menacées d’extinction. Nous devons organiser des formations très rapprochées avec tous ces agents, en leur dotant des modules spécifiques, des outils pour renforcer leurs capacités », a-t-déclaré.

La Direction générale des Douanes et Assises (DGDA) sera mise à contribution pour mener à bien la guerre contre les contrebandiers qui transitent par l’aéroport international de N’djili ainsi que le port de Matadi. Les deux portes de sortie qui ont enregistré un volume important de saisies illégales d’espèces sauvages ces dernières années.

« Nous sommes un service de l’Etat posté au niveau des frontières. Nous avons donné notre appui pour que ce projet soit mis en œuvre. Nous plaidons pour le renforcement des capacités des services commis au contrôle afin de lutter efficacement contre cette criminalité. En tant que douane nous avons un palmarès vraiment fourni en ce qui concerne les saisies dans ce domaine », a précisé John Kabange, Inspecteur des Douanes à la DGDA.

Notons que ce projet est financé par le bureau de l’INL du Département d’Etat des Etats-Unis. Ce financement devra aider à réduire à grande échelle la criminalité faunique, et décourager le commerce illicite des espèces protégées par la CITES. Un travail collaboratif avec tous les services devra être mené pour atteindre ces objectifs.

Sarah Mangaza

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