Biodiversité : le parc de Virunga de nouveau dans le collimateur des pétroliers

La biodiversité dans le parc de Virunga tombe une fois de plus dans les griffes des pétroliers. Sauvé en 2015, après le désengagement de la firme britannique Soco qui voulait y exploiter de l’or noir, le bloc V du Rift Albertin congolais vient d’être réattribué à Oil Quest International, une société offshore, filiale de Oil Quest Holdings, compagnie offshore de l’Ile de Man, possédée par l’homme d’affaires palestinien, Amjad Bseisu, le Britannique , Tom MacKay, conseiller de la société Gemini Oil & Gas, dont le siège est à Londres, et d’un certain Jon Ford, ancien géologue chez BP, renseigne afrique.lalibre.be

Emmanuel Demerode, Directeur provincial de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et Chef de Site du Parc National du Virunga

Selon le journal belge, la société nationale des hydrocarbures du Congo (Sonahydro), a signé un « accord de principe » pour réattribuer le permis de Soco à une société inconnue.

Pour les défenseurs de l’environnement, l’exploration et l’exploitation du pétrole dans ce site du patrimoine mondial de l’humanité pourrait porter atteinte à la biodiversité du parc mais aussi à la survie de plus de 50 milles familles de pêcheurs suite à une marée noire éventuelle. « Les textes de loi au Congo sont extrêmement clairs. L’exploitation pétrolière dans un site du Patrimoine mondial n’est pas admise », avait déclaré en 2014, le conservateur chef du site, Emmanuel de Merode. « L’article 215 de la constitution prévoit que tout accord international qui est ratifié par l’Assemblée nationale a préséance sur les lois nationales, Et donc, il est catégoriquement illégal d’explorer du pétrole à l’intérieur du Parc dans la législation actuelle ».

Le parc national de Virunga avait été menacé de retrait sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO par la représentante générale de l’UNESCO, Irina Bokova si les autorités congolaises autorisaient des forages à l’intérieur de celui-ci.

Pour rappel en juin 2014, la firme britannique Soco International avait annoncé l’arrêt de ses activités dans le Parc national de Virunga, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, suite à une campagne de sensibilisation des défenseurs de l’environnement.

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