Chaque jour qui passe, le réchauffement climatique n’arrête pas de narguer tous ceux qui nient son existence ou sa capacité de force de frappe. De l’Afrique à l’Asie, de l’Europe à l’Amérique, ce phénomène naturel, mais accentué par les activités humaines n’a pas réfléchi à deux fois pour prouver jusqu’où peut aller ses allures destructrices.
Les pluies abondantes ayant provoqués des inondations et glissements de terrain ont causés de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels.
Pendant que les pays meurtris par les inondations et glissements de terrain tentaient de se relever, les tempêtes Lidia, Harvey et hato n’ont pas attendu pour balayer avec une fureur sans précèdent le Mexique, les Etats-Unis et Hong-Kong.
Aux USA, la facture des dégâts matériels de Harvey s’élève à plus de 140 milliards de dollars.
La grande question que se pose l’opinion et celle de savoir, la succession de tous ces évènements climatiques à travers le monde est-ce une simple coïncidence ou le déchaînement du réchauffement climatique comme l’ont toujours prédit les travaux des scientifiques.
A cette question, plusieurs langues se délient pour dire que notre mode de vie a entrainé la planète dans un territoire très dangereux, voire inconnu. Les différents records de chaleur qui se succèdent chaque année depuis les relevés de températures mondiales confirment cette hypothèse.
Erik SOLHEIM, directeur exécutif du Programme des nations-unies pour l’environnement (PNUE), a annoncé à l’Agence de presse Reuters que ce qui arrive aujourd’hui était exactement prévu et correspond aux projections du Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Alors que les températures continuent de grimper, nous devons nous attendre à des évènements climatiques extrêmes plus fréquents, accompagnés d’excès ou de manque d’eau, a conclu ce haut cadre du PNUE.
Rester indifférent ?
Face à cette succession de catastrophes naturelles, faut-il continuer à faire la sourde oreille aux cris de la planète qui appelle à l’aide avant qu’elle ne franchisse son rubicond ? Ou les gouvernements du monde doivent s’activer à mettre vite en œuvre l’Accord de Paris sur le climat et ce, malgré le retrait des USA ?
Le président, Donald Trump traite le réchauffement climatique d’un canular inventé par la Chine pour prendre de l’avance sur ses concurrents, mais n’hésite pas tout de même de voler au secours des habitants du village de Tangier, en Virginie où la montée des eaux a déjà engloutis 60 % de terres. Le scénario des réfugiés climatiques se dessine déjà pour cette population dont 87% d’entre elles avaient voté le candidat républicain.
N’est-ce pas là un signe devant le pousser à sortir de son prétendu simulacre de dénie de changements climatiques qui affectent le monde ?
Les études qui dressent le bilan santé de la terre continuent d’être inquiétantes. La plus récente est celle publiée il y a quelques jours aux USA, avertissant les autorités que plus d’un cinquième de la population mondiale, soit près de 2 milliards de personnes pourraient devenir des réfugiés climatiques d’ici 2100.
Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Entre Sauver la terre pour sauver des vies, et la laisser périr ensemble avec tout ce qu’elle renferme, seul l’homme peut choisir son camp.
Alfred NTUMBA