« Considérant que sur les 11 pays membres de la CEEAC, c’est la RDC qui regorge plus de ressources naturelles, forestières, nous trouvons que c’est une opportunité pour le Chef de l’Etat à capitaliser les expériences des autres pour concrétiser l’économie verte en RDC », a ajouté Omer Kabasele, PCA de GTCRR.
Un point de vue partagé également par Edgar Mateso, membre de la société civile de Goma, dans la province du Nord-Kivu.
« Nous pensons que le Chef de l’Etat, ensemble avec ses homologues des autres pays de la CEEAC devront développer des politiques nécessaires pour que ces forêts soient non seulement une solution pour l’humanité mais aussi profitables aux propriétaires ou gestionnaires, qui sont les congolais », a déclaré, vice-président de la Société civile de Goma.
Au cours des interviews accordées à Environews Rdc, ces deux acteurs ont été unanimes sur le fait qu’il s’agisse d’une position qui revient à la Rdc de saisir sa portée pour agir.
« Ceci est une opportunité pour valoriser les ressources du pays afin de répondre aux besoins énergétiques de la sous-région. C’est une occasion pour mener en synergie le plaidoyer en faveur de la valorisation du prix de carbone sur le marché international et mutualiser les savoirs pour le développement durable », a poursuivi Monsieur Kabasele.
Les forêts congolaises sont à la fois une chance et une source de malheur. Elles sont une chance pour la sous-région et l’humanité entière dans la mesure où la RDC a été présentée comme pays solution pour sa production de l’oxygène et la protection de l’écosystème. Elles sont en outre sources de problèmes car elles attirent la convoitise de certains pays voisins. Ces forêts constituent une cachette des rebelles, a insisté Edgar Mateso.
Que peuvent attendre les forêts de la RDC de cette présidence ?
Outre sa position sur le plan géographique, la RDC dispose d’un marché important, notamment dans l’exploitation minière. Ainsi, le pays est le carrefour pour réunir l’Afrique toute entière, en passant par l’Afrique Centrale.
« La RDC aura l’obligation morale et d’exemplarité en matière de gestion de ressources naturelles, de la conservation, de la coordination d’efforts du développement durable et de la lutte contre les antivaleurs dans le secteur environnemental, sans oublier l’acceptation du rôle de la société civile dans cette perspective », a indiqué Omer Kabasele.
Pour rappel, la RDC a pris la tête de la CEEAC au cours du 20e sommet ordinaire tenu mercredi 19 janvier 2022 au Congo Brazzaville. Lors du 19e sommet de la CEEAC le 30 juillet 2021 par visioconférence, pour des raisons de Covid-19, le président gabonais Ali Bongo avait plaidé pour une réponse des États à cette pandémie car, avait-il martelé, le Covid-19 fragilise les économies des pays de la CEEAC.
Au regard des enjeux qui l’attendent, l’on peut bien affirmer que le président Félix Tshisekedi Tshilombo a du pain sur la planche.
Sarah MANGAZA